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Publics spécifiques

Politiques en faveur des jeunes

La France compte 11,8 millions de jeunes de 15 à 29 ans, soit près de 18 % de la population totale (source Injep/Insee).

Environ 44% de ces jeunes sont en emploi et près de 43 % poursuivent leurs études initiales. 14 % ne sont ni en emploi, ni en formation formelle ou non-formelle.

Près de 18 % des jeunes ayant quitté leurs études intiales depuis 1 à 4 ans sont chômeurs. Ce taux monte à plus de 48 % pour les jeunes non diplômés.

La politique en faveur de la jeunesse regroupe l’ensemble des actions concourant à l’accompagnement des parcours de jeunes vers l’autonomie, notamment par l’éducation, la formation, l’insertion sociale et professionnelle...

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En Nouvelle-Aquitaine, on trouve davantage de jeunes diplômés qu’en Europe mais leur insertion professionnelle est plus difficile. La région se positionne ainsi parmi les régions les plus avancées au vu des objectifs de l’Union européenne en éducation et formation pour 2030. (voir le site de l'Insee).

Conseil national de la refondation Jeunesse

Elisabeth Borne a lancé le 10 décembre 2022, un Conseil national de la Refondation de la Jeunesse.

Cet événement inaugural sera suivi, à partir de janvier 2023 et jusqu’au printemps, d'un cycle de rencontres destinées à faire émerger des solutions concrètes.
Il se déclinera au niveau national via des ateliers et des consultations avec toutes les parties prenantes et à l’échelon local, via des concertations avec des acteurs de terrain sur quatre sujets et notamment la construction de leur avenir professionnel.

A partir de janvier 2023, la Première ministre réunira mensuellement des jeunes autour de chacune de ces thématiques.

L’objectif de ces travaux est d’alimenter une feuille de route interministérielle qui sera présentée au printemps 2023 pour définir les priorités de la jeunesse et proposer des solutions concrètes pour les jeunes.

Plus d’infos

Cette concertation vient compléter le CNR Education lancé par Pap N’Diaye en octobre dernier et qui porte sur trois volets : la réussite des élèves ; la réduction des inégalités ; le bien-être à dans les établissements scolaires.

Plan « 1 jeune, 1 solution » : le plan 2020-2021 pour l’emploi et la formation des jeunes

Doté d’une enveloppe de 6,5 milliards d’euros sur deux ans, le plan « 1 jeune, 1 solution » vise à faciliter leur entrée dans la vie professionnelle, à orienter et former 200 000 jeunes vers les secteurs et métiers d’avenir, et à accompagner ceux qui sont le plus éloignés de l’emploi avec 300 000 parcours d’insertion.

Une plateforme 1jeune1solution.gouv.fr destinée aux jeunes et aux employeurs présente les différentes mesures du plan et les offres d'emploi et d'alternance. 

Les mesures pour faciliter l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle

Le plan reprend prolonge jusqu'au 31/12/21 les aides pour les embauches de jeunes en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation : 5 000 euros pour les jeunes de moins de 18 ans, 8 000 euros pour les majeurs.

Dans le secteur non marchand, 100 000 missions de service civique supplémentaires (20 000 en 2020 et 80 000 en 2021) seront mises en place. Elles s’ajoutent aux 140 000 initialement programmées en 2020 pour permettre à des jeunes d’assurer des missions d’intérêt général pendant 6 à 12 mois dans des associations.

Sont également prévus : 2 000 emplois FONJEP supplémentaires en appui des associations ; une prime de 4000 euros pour le recrutement par des TPE-PME de 1 000 jeunes en VTE (volontariat territorial en entreprise) sur des métiers « verts » ; 2 500 emplois supplémentaires dans le monde du sport dans le cadre de l’action de l’Agence Nationale du Sport (ANS).

Les mesures pour orienter et former des jeunes dans les secteurs et métiers d’avenir

100 000 nouvelles places de formation, qualifiantes ou pré-qualifiantes, financées par le Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), seront proposées aux jeunes sans qualification ou en échec dans l’enseignement supérieur. Ces nouvelles formations seront concentrées sur des filières stratégiques et d’avenir (métiers de la transition écologique, métiers du numérique, secteur du soin et de la santé...).

Dans le secteur du soin, 16 000 places seront proposées pour doubler les capacités de formation des aides-soignants, des infirmières et des auxiliaires de vie dans les 5 prochaines années.

Dans le domaine du numérique, 35000 parcours de formation seront destinés à des jeunes non-qualifiés (15 000 « Pass numérique vers l’emploi » et 20 000 nouvelles formations de la Grande Ecole du Numérique).

Sont également prévus : des parcours individualisés pour 35 000 décrocheurs entre 16 et 18 ans d’ici fin 2021 ; 26 500 places supplémentaires à la rentrée 2020 pour poursuivre des formations en CAP, BTS et études supérieures ; un doublement du nombre d’élèves bénéficiaires des cordées de la réussite et des parcours d’excellence.

Par ailleurs, la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle sera revalorisée (200 euros/mois pour les 16-18 ans et 500 euros/mois pour les 18-25 ans) et simplifiée afin que les jeunes en bénéficient plus rapidement.

Les mesures pour accompagner les jeunes éloignés de l’emploi

60 000 parcours emploi compétences (PEC) seront programmés en 2021 en plus des 20 000 initialement prévus. Les PEC permettent une mise en situation professionnelle dans le secteur associatif ou public, un accompagnement et un accès facilité à la formation.

Dans le secteur marchand, 10 000 nouveaux contrats initiative emploi (CIE) "jeunes" seront financés en 2020 et 50 000 en 2021. Pour les jeunes très éloignés de l'emploi, 35 000 entrées dans les structures d’insertion par l’activité économique (IAE) sont également prévues.

Pour les jeunes accompagnés par les Missions locales, 50 000 places en Garantie jeunes s’ajouteront en 2021 aux 100 000 initialement programmées, et 80 000 PACEA (Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie) complèteront les 340 000 parcours déja planifiés.

Sont également prévus : un doublement de l’Accompagnement Intensif Jeunes (AIJ) mis en place au sein de Pôle emploi, et 3000 places supplémentaires dans le dispositif SESAME (accompagnement sur mesure vers les métiers du sport et de l’animation).

Déploiement du plan « 1 jeune, 1 solution » en Nouvelle-Aquitaine

La gouvernance du déploiement au niveau régional des mesures du plan « 1 jeune, 1 solution » est assurée par une instance de pilotage qui s’appuie sur le CREFOP (Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles) et la conférence sociale, associant les partenaires sociaux et l'ensemble des acteurs mobilisés (circulaire du 18 septembre 2020).

Cette gouvernance régionale doit permettre :

  • d'identifier les secteurs, filières et métiers prioritaires sur le territoire régional compte tenu des priorités stratégiques du Plan France Relance, des orientations régionales et des spécificités repérées dans les diagnostics partagés,
  • de piloter le rythme et la montée en charge du déploiement des mesures, en s'appuyant sur une mobilisation régulière et coordonnée des représentants régionaux des acteurs du SPE, de la formation et de l'apprentissage.

Afin de vérifier que le Plan France Relance produise au plus vite ses effets en Nouvelle-Aquitaine, un comité de suivi régional sera constitué. Il veillera à informer l’ensemble des acteurs locaux des modalités de mise en œuvre du plan, à suivre l’avancement des projets sur les territoires, à identifier et résoudre les points de blocage éventuels. Il inclura notamment les représentants des collectivités locales et les partenaires sociaux.

Un référent au sein de la Direccte veillera à porter et à relayer la vision d'ensemble et transversale du plan « 1 jeune, 1 solution » (faciliter les embauches, orienter et former, construire les parcours d'insertion) et accompagnera sa mise en oeuvre.

Des objectifs territoriaux partagés seront établis sur propositions des préfets de département, au regard de diagnostics associant toutes les parties prenantes.

Un mécanisme de fongibilité des crédits entre les contrats aidés et les mesures d'accompagnement vers l'emploi est institué en 2021 pour s'adapter aux spécificités des bassins d'emploi.

Le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ)

Le Contrat d’Engagement jeune (CEJ) (voir notre fiche technique) est mis en place dans le cadre du droit à un accompagnement vers l'emploi et l'autonomie organisé par l'Etat. Il prend la forme d'un accompagnement intensif pendant 12 mois.

Mis en place pour certains jeunes en difficulté de 16 à moins de 26 ans et confrontés à un risque d'exclusion professionnelle, il vise l’insertion professionnelle et l’acquisition de l’autonomie par le jeune.

Ce n'est pas une phase du PACEA (voir notre fiche technique) mais un parcours à part entière. Ils ne peuvent pas être concomitant mais peuvent toutefois être complémentaire.

Le CEJ est mis en œuvre par les Missions locales et par Pôle emploi. Les jeunes mineurs soumis à l’obligation de formation et les jeunes présentant des besoins périphériques importants doivent en priorité être orientés vers les Missions locales.

Il peut également être mis en œuvre par tout organisme public ou privé fournissant des services relatifs au placement, à l'insertion, à la formation, à l'accompagnement et au maintien dans l'emploi des personnes en recherche d'emploi. L'organisme peut le mettre en œuvre de manière conjointe avec les Missions locale ou Pôle emploi. Les dispositions du CEJ doivent définir le cadre d'intervention de chaque partie.

Ces structures doivent proposer au jeune un référent unique tout au long de son parcours, jusqu’à ce qu’il soit durablement inséré professionnellement.
Ce référent doit définir avec le jeune ses engagements et un parcours d’accompagnement qui doit être adapté à ses besoins identifiés lors d'un diagnostic.

Dans tous les cas, le jeune peut se faire accompagner par l’opérateur de son choix et selon les critères qui lui semblent prioritaires.

Le CEJ pour des jeunes en rupture

Des parcours spécifiques vont être proposés dans le cadre du CEJ pour des « Jeunes en rupture » (jeunes sans revenu et éloignés du SPE depuis au moins 5 mois).

Ils reprendront des caractéristiques du CEJ mais seront adaptés au public visé en fonction de ses difficultés :

  • après une étape de repérage, doit être instaurée, préalablement à l’entrée en CEJ, une étape de remobilisation ;
  • ensuite, ces parcours spécifiques seront marqués par :
    - une progressivité plus forte de la mise en action, selon les besoins et capacités des jeunes. Le rythme et la nature des activités proposées pourront ainsi être adaptés ;
    - des actions adaptées à chacun, visant l’insertion professionnelle, mais aussi la levée de l’ensemble des points périphériques bloquants ;
    - un accompagnement individuel poussé, visant notamment à prévenir les ruptures d’accompagnement ;
    - un accompagnement qui se poursuit, le cas échéant, à l’issue du CEJ, dans les conditions de droit commun.

Le SPE s’appuiera sur des associations déjà en contact avec ces jeunes, en leur proposant un accompagnement sur-mesure, mais aussi des solutions adaptées à leur situation via 3 axes :

  • valoriser des accompagnements existants, notamment ceux mis en place par les lauréats des appels à projets (AAP) « 100% inclusion » et « Repérer et remobiliser les publics invisibles et en priorité les plus jeunes d’entre eux » financés dans le cadre du PIC. Une prolongation ou une extension des meilleurs projets jusqu’à mi-2023 est envisagée ;
  • proposer une offre « CEJ » spécifique via un appel à projets régional (voir notre actu), permettant d'offrir aux jeunes en rupture, en lien avec les missions locales, un accompagnement global sur des volets en matière de santé, logement et mobilité, en amont et pendant le CEJ, assuré conjointement par le lauréat de l’appel à projets et une mission locale ;
  • compléter ces offres d’une offre « CEJ » dédiée aux jeunes en grande difficulté portée par des opérateurs publics ou privés.

Pour répondre aux besoins d’urgence des jeunes en amont de l’ouverture de l’allocation CEJ, des aides financières de droit commun peuvent être mobilisées. Les missions locales, sur la demande des porteurs, pourront notamment actionner le Fonds d’aide aux jeunes (FAJ). Les réseaux constitués de distribution alimentaire du territoire pourront aussi être sollicités.

Circulaire 2022/117 du 22 avril 2022

L'obligation de formation des 16-18 ans

Une obligation de formation des jeunes jusqu’à 18 ans, instituée par la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance, est entrée en vigueur à la rentrée 2020 (voir Dossier et Fiche technique).

Le dispositif « 1 jeune, 1 mentor », pour accompagner les jeunes des QPV et des zones rurales

Mis en place dans le cadre du Plan France Relance et mobilisable sur le site 1jeune1solution.gouv.fr, le dispositif « 1 jeune, 1 mentor » vise à accroître le nombre de jeunes qui bénéficient de l’accompagnement d’un mentor (étudiant, professionnel en exercice, retraité ...), pendant leur parcours scolaire, dans leurs choix d’orientation ou en phase d’insertion professionnelle.

Le mentor met à disposition son expérience et ses réseaux, à raison de quelques heures par mois, avec une ambition : aider le mentoré à améliorer des compétences ou capacités qui lui permettront de se sentir plus à l’aise ou plus autonome pour avancer dans la vie.

Après un premier appel à projets, 22 structures ont été soutenues financièrement pour développer leurs programmes de mentorat et toucher près de 75 000 jeunes en 2021.
Par suite du second appel à projets lancé cet été, une trentaine de nouvelles structures seront soutenues par l’Etat dans ce cadre (voir les lauréats labellisés).

L’objectif est de passer à 200 000 jeunes mentorés en 2022.

La politique régionale en Nouvelle-Aquitaine

La politique de la Région en matière de jeunesse et d’éducation se construit autour de 4 piliers : aider ceux qui en ont le plus besoin en s’appuyant sur le principe d'équité géographique et sociale, promouvoir l’enseignement professionnel, lutter contre l’échec scolaire, aider les jeunes à accéder au premier emploi.
Assurer l’avenir des jeunes, c’est d’abord garantir l’égalité des chances et réunir les meilleures conditions de leur réussite scolaire. Afin de réaliser cette ambition, la Région s’appuie sur un réseau de lycées efficace et mobilise tous les leviers dont elle dispose :

1. Pour lutter contre le décrochage scolaire

- le dispositif gratuit d’aide aux devoirs en faveur des lycéens
- des actions de prévention (information sur les métiers, orientation),
- des actions innovantes (soutien scolaire personnalisé)
- l’animation des Plates-formes de Suivi et d’Appui des décrocheurs (PSAD).

2. Pour favoriser l'épanouissement et la réussite des jeunes :
La Région s’est engagée à créer les conditions d’un parcours de réussite pour conduire chaque jeune, dès sa sortie du collège, vers un emploi stable et durable. Elle entend développer l'accompagnement à la vie quotidienne, aux initiatives et aux formes d’engagement et de participation des jeunes, quel que soit son statut ou sa situation, en s'appuyant notamment sur 5 axes :
- le soutien au logement avec la construction de nouvelles places pour les jeunes et un dispositif d'avance du 1er loyer,
- des actions d’éducation citoyenne dont le service civique (cellule d'appui aux associations et collectivités),
- l'appui aux initiatives et à l’engagement des jeunes,
- l'amélioration des conditions de vie quotidienne et lycéenne (aides au BAFA-BAFD et au BNSSA, aide au permis de conduire B, tarif TER...),
- l’accompagnement à la mobilité européenne et internationale.

La politique en faveur des jeunes intègre également les actions régionales en faveur de l'apprentissage et des autres formations initiales et continues.

L’emploi augmente fortement, notamment celui des jeunes

En 2021, 67,3 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont en emploi au sens du Bureau international du travail (BIT). En hausse de 1,2 point en moyenne sur l’année, ce taux d’emploi s’établit à son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure (1975). L’emploi augmente fortement pour les jeunes, grâce à un net essor de l’alternance.

La part de personnes en emploi à durée limitée (CDD, intérim) augmente à nouveau, après trois années de recul, accentué en 2020 par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.
Le volume moyen d’heures travaillées, qui avait nettement reculé en 2020, rebondit, sans toutefois retrouver son niveau d’avant-crise. La part de personnes en sous-emploi, notamment en situation de chômage partiel ou technique, diminue mais reste plus élevée qu’en 2019.

Le taux de chômage continue de baisser et s’établit en moyenne à 7,9 % en 2021. Le halo autour du chômage se replie et retrouve son niveau de 2019. Lire la publication de l'Insee.

 

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