Principales caractéristiques et statistiques des seniors actifs (55-64 ans)
En 2017, en France métropolitaine, 61 % des 50-64 ans étaient en emploi (60,6 % en Nouvelle-Aquitaine). Ce taux était minimal dans les Hauts-de-France (56 %) et culminait à 69 % en Île-de-France.
Le taux d’emploi des seniors hommes était quasiment identique dans toutes les régions. Ce n’était pas le cas pour les femmes de 50 à 64 ans : 52 % de celles résidant dans les Hauts-de-France étaient en emploi, contre 67 % de celles domiciliées en Île-de-France.
Ce taux était de 58,6 % en Nouvelle-Aquitaine (contre 62,8 % pour les hommes).
Entre 50 et 59 ans, le taux d’emploi était le plus élevé pour les hommes. En revanche, pour les 60-64 ans, dans presque toutes les régions, le taux d’emploi était plus important pour les femmes. Les femmes cherchent à allonger leur durée d’activité avant de faire valoir leurs droits à la retraite pour compenser des interruptions de carrières ou des emplois moins rémunérateurs.
En Île-de-France, le taux d’emploi des seniors est élevé, car les cadres y sont surreprésentés et y restent en emploi plus longtemps que les autres catégories socioprofessionnelles.
Dans les régions de l’Ouest, les taux d’emploi sont supérieurs à la moyenne de province bien que ces régions attirent de nombreux seniors à l’âge de la retraite.
En Nouvelle-Aquitaine le taux de chômage des seniors frôle les 6 %. Le taux d’activité y est de 64 %.
A fin décembre 2018, 134 700 demandeurs d’emploi en recherche active étaient âgés de 50 ans et plus en Nouvelle-Aquitaine.
La Gironde concentrait plus du quart des demandeurs d’emploi âgés de 50 ans et plus de Nouvelle-Aquitaine.
Les femmes sont surreprésentées chez les seniors : près de 56 % de la demande d’emploi senior contre 44 % pour les hommes.
Six demandeurs d’emploi seniors sur dix étaient qualifiés.
Les métiers des services à la personne et à la collectivité regroupaient près de 20 % des demandeurs d’emploi seniors ; C’est le domaine professionnel dans lequel le plus grand nombre de seniors recherchent un emploi.
Les emplois sur des métiers du support à l’entreprise (Secrétariat, Opération administrative, Accueil et renseignement et Comptabilité …) sont également très recherchés ainsi que ceux du transport et logistique.
Ces trois domaines professionnels concentrent la moitié des demandeurs d’emploi seniors et ils y sont surreprésentés. En revanche, les seniors sont sous-représentés dans les métiers du commerce, de la construction, de la communication, de l’hôtellerie-restauration et de la santé.
La performance des entreprises créées par les seniors
France Stratégie publie en novembre 2022 un document de travail sur la performance des entreprises créées par les seniors. Les seniors définis comme le groupe d’âge 50-64 ans créent chaque année un cinquième des nouvelles entreprises : c’est moins que leur poids dans la population active (28 %), mais autant que les juniors (18-30 ans).
L’étude essaie de repérer si les entreprises créées par les seniors connaissent une destinée particulière, signalant un talent ou une faiblesse spécifique à développer de nouvelles entreprises, par rapport au groupe d’âge médian, les 30-49 ans.
Seules 60 % des entreprises créées entre 2010 sont toujours en activité en 2015. Parmi elles, 40 % ont fait l’objet d’une cession-transmission. Un quart des entreprises qui n’ont pas survécu ont fait l’objet d’une liquidation judiciaire.
Les seniors créateurs d’entreprise se distinguent des autres créateurs d’entreprise par un niveau d’éducation légèrement plus polarisé, avec plus de sans diplôme et plus d’élèves de grandes écoles, par un niveau de qualification professionnelle plus élevé (cadres, indépendants, chefs d’entreprise) et par un capital investi au démarrage de l’entreprise plus important. La moitié d’entre eux ont connu une expérience précédente dans la création d’entreprise, contre un tiers seulement pour l’ensemble des créateurs. À l’inverse, leur recours aux prestations sociales et aux aides à la création d’entreprise est plus faible que la moyenne.
Cinq profils de créateurs d’entreprise âgés de 50 à 64 ans ressortent. On compte 12 % de demandeurs d’emploi âgés de 50 à 54 ans et 21 % de chômeurs de longue durée âgés de 55 à 59 ans. Les femmes retraitées rassemblent 19 % des créateurs. Ces trois catégories représentent 52 % des créateurs d’entreprise de plus de 50 ans.
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Le point de vue des seniors sur l'emploi
Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) publie les résultats d’une enquête menée début 2023 auprès de 760 personnes de plus de 50 ans au chômage. Si le taux d’emploi des seniors est en progression depuis 2000, il reste insuffisant : fin 2021, seulement 56 % des personnes de 55 à 64 ans étaient encore en emploi et, si on considère la tranche d’âge des 60 à 64 ans, ce taux tombe à 35,5 %.
Blocage de leur salaire, reprise d’une activité moins rémunérée, reconversion, mobilité sont autant de sujets sur lesquels les seniors sont prêts à faire des efforts d'adaptabilité pour conserver leur emploi ou en retrouver un.
Quand on les interroge sur leur fin de carrière idéale, les cadres souhaitent surtout devenir des experts reconnus, des mentors ou des formateurs pour assurer la relève, alors que les employés et ouvriers privilégient un aménagement du poste de travail ou une transition progressive vers la retraite.
Parmi les solutions proposées pour que les seniors puissent travailler plus longtemps, la lutte contre les préjugés des employeurs arrive en 1er, avant la mise en place d’aides au retour à l’emploi pour les personnes de plus de 50 ans.
On note que l’orientation vers des postes moins pénibles est une solution envisagée plus fortement par les personnes les moins qualifiées. Près de 58 % des personnes ayant répondu à l’enquête souhaitent un cumul emploi-retraite.
SNC indique qu'il faudrait faire évoluer les pratiques de recrutement et de management en développant les compétences managériales, donnant des clés pour manager les diversités et être en mesure d’accompagner les évolutions de carrières. Le parcours doit être accompagné par le maintien d'un accès à la formation, l'anticipation de l’usure au travail et ou encore préparer des réorientations vers des métiers moins pénibles.
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