4e rapport sur le PIC : bilan de cinq années de déploiement

Formation tout au long de la vie

4e rapport sur le PIC : bilan de cinq années de déploiement

Le comité scientifique d’évaluation du Plan d’investissement dans les compétences (PIC - voir notre dossier) a rédigé un quatrième rapport publié par la Dares pour dresser un bilan à l’issue de cinq années de déploiement.

Fin 2022, 72 % des dépenses de l’État prévues dans le cadre du PIC ont été effectivement consommées (79 % sur le volet national et 66 % sur le volet régional). Ce chiffrage constitue une estimation basse dans la mesure où les dépenses prévues au-delà de 2022 n’ont pas encore été réalisées. Dans le cadre des Pactes régionaux, le bilan ne pourra être fait qu’en 2026, les dépenses pouvant intervenir jusque trois années plus tard.

Le rapport fait état d'une hausse des entrées en formation sur l’ensemble de la période, qui marque le pas en 2022. Les taux d’accès à la formation sont supérieurs à ceux de 2017 mais se stabilisent depuis fin 2020.

Les commanditaires publics ont mobilisé différents leviers pour répondre aux objectifs quantitatifs des Pactes mais la multiplication des dispositifs dans un cadre peu coordonné a rendu difficile la saturation des places de formation. L'accès à la formation des peu diplômés progresse, malgré des difficultés à amener les plus éloignés vers la formation, dans un contexte où le système de formation peine à modifier ses pratiques.

Les efforts de formation pour répondre aux besoins de l’économie sont souvent confrontés au manque d’attractivité des métiers et à la sélectivité des entreprises.

L’accès à la formation s’est fait plus rapidement sur la période de déploiement du PIC, quel que soit le niveau de diplôme et l’âge du demandeur d’emploi. En moyenne, 31 % des personnes ayant suivi un stage de la formation professionnelle préparatoire en 2021 poursuivent en formation dans l’année suivante, contre 24 % en 2017.

Si le taux de poursuite en formation certifiante reste relativement faible (12 % en 2021 soit 39 % des stagiaires poursuivant en formation), il augmente sur la période pour les plus diplômés mais aussi pour les stagiaires peu diplômés ayant suivi une formation de remobilisation.

Le rapport termine par un point sur la Prépa apprentissage. Après quatre années de mise en œuvre, il constate que le dispositif est parvenu à capter le public visé, même si l’objectif quantitatif n’a pas été pleinement atteint. Près de 150 projets ont été financés, enregistrant 61 000 entrées entre 2019 et 2022.

Plus de 80% des bénéficiaires sont des jeunes peu diplômés et la proportion des plus fragiles (en situation de handicap, résidant QPV) est nettement supérieure à celle observée chez les apprentis.

Lire le rapport

Ajouter un commentaire sur le site