Composée de deux unités de temps, de lieu et d’apprentissage (école et entreprise), l’alternance peut peiner à créer des passerelles entre ces espaces, freinant ainsi le processus d’apprentissage de l’apprenant. Partant de ce constat, France Compétences a entamé un travail de réflexion, afin d’imaginer les éventuelles voies de recours. Dans une étude publiée en mai 2025 et intitulée « Comment articuler connaissances théoriques et savoirs d’action dans les formations en alternance ? », l’organisme en dégage trois.

Les deux premières consistent à faire appel aux formateurs et tuteurs, pour qu’ils s’appuient davantage sur des cas pratiques, pour les premiers, et sur des connaissances théoriques, pour les seconds. La troisième option envisagée repose quant à elle sur la mise en place d’« Espaces Intermédiaires » (EI) au sein même des organismes de formation. Il s’agit là d’offrir aux alternants un endroit où ils peuvent mettre en rapport savoirs et savoir-faire.

Deux types d’action peuvent être conduits dans ces EI : une Situation de Travail Reconstituée ou Simulée (STRS) ou un Appui à l’Analyse Réflexive des Situations de Travail (AARST). Dans les STRS, il est donné aux alternants l’opportunité de se confronter aux situations typiques du métier visé, tandis que dans l’AARST, c’est un lieu d’expression collectif qui leur est proposé à l’issue de leur période en entreprise ou en organisme de formation.

L’étude décrit les avantages de ces deux modalités, sans pour autant ignorer les limites de chacune d’entre elles. En effet, les auteurs mettent en garde contre les coûts induits par la STRS, la nécessité de solides aptitudes en expression orale de la part des apprenants ou encore de la disponibilité d’un personnel qualifié. Les apprenants semblent quant à eux plébisciter l’AARST notamment en raison de la possibilité qui leur est offerte de découvrir différentes organisations du travail.

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