Les chiffres 2024 de l’illettrisme en France

Emploi et insertion professionnelle

Les chiffres 2024 de l’illettrisme en France

L’Insee vient de publier les résultats du volet « Compétences » de son enquête Formation tout au long de la vie, qui a été réalisé avec l’appui de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) et de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l’Éducation nationale.

Les résultats de cette enquête indiquent qu’en 2022, 10% des personnes âgées de 18 à 64 ans éprouvaient des difficultés dans les domaines fondamentaux de l’écrit. 4% pouvaient être considérées en situation d’illettrisme, soit 1.400.000 personnes (le taux d’illettrisme passant de 7% en 2011 à 4% en 2022).

62 % des personnes de 18 à 64 ans en difficulté à l’écrit l’étaient également en calcul.

Les femmes ont plus souvent que les hommes des difficultés en calcul ; en revanche les écarts sont faibles pour l’écrit. Les difficultés à l’écrit, et dans une moindre mesure en calcul, sont plus fréquentes pour les générations plus âgées.

Les compétences à l’écrit comme en calcul sont fortement liées au niveau de diplôme : les difficultés sont moins fréquentes quand le niveau de diplôme augmente. Ainsi, 35 % des personnes peu ou pas diplômées sont en difficulté à l’écrit ou en calcul, alors que la part de personnes diplômées du supérieur en difficulté est marginale.

Par ailleurs, l’enquête de l’Insee révèle une proportion plus importante de personnes concernées dans les territoires en difficulté économique (une personne sur trois résidant dans un QPV est en difficulté avec l’écrit contre seulement 8% des personnes résidant hors QPV).

Ces difficultés se combinent avec d’autres difficultés comme l’illectronisme (illettrisme numérique) qui a aussi des impacts dans la vie quotidienne des individus.
Ainsi, s’agissant du recours à internet, ces personnes entreprennent nettement moins de démarches administratives seules sur internet que le reste de la population (61% contre 85%). Elles jugent qu’Internet complique les démarches administratives, soit 10 points de plus que pour l’ensemble de la population.

Consulter les résultats de l’enquête

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