Rénovation énergétique des bâtiments : les besoins de main-d'œuvre en 2030

Compétences et besoins de l'économie

Rénovation énergétique des bâtiments : les besoins de main-d'œuvre en 2030

France Stratégie et la Dares publient une note d'analyse en septembre 2023 sur les besoins de main-d’œuvre dans la rénovation énergétique des bâtiments. On estime qu’il faudra créer 170 à 250 000 emplois supplémentaires d’ici 2030 dans le secteur au regard des besoins d'isoler le bâti existant et d'adopter des modes de chauffage moins carbonés.

Ouvriers du bâtiment, chefs de chantier, architectes seront à la manœuvre pour réaliser ces travaux ; leur emploi devrait être particulièrement dynamique dans toutes les régions (excepté la Corse), y compris celles qui sont en retrait de la dynamique nationale d’emploi.

Si l’on ajoute à ces créations d’emploi les départs en fin de carrière des seniors, 635 000 postes seraient à pourvoir d’ici 2030 dans les métiers du bâtiment (37 % de l’emploi actuel). Or le nombre de jeunes débutants devrait être insuffisant pour les occuper, en particulier parmi les ouvriers qualifiés du second œuvre et du gros œuvre. Il faudra donc faire appel, plus encore que par le passé, à la main-d'œuvre immigrée, aux chômeurs, aux reconversions et aux mobilités professionnelles.

La Nouvelle-Aquitaine comme l’Occitanie et la Provence-Alpes Côte d’Azur devraient être confrontées à des déficits de main-d’œuvre d’une ampleur comparable à ceux anticipés, leur moindre besoin de rénovation du bâti étant compensé par leur fort dynamisme démographique et économique.

Cependant, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays de la Loire, bien que bénéficiant d’un climat plus doux, continueraient dans le scénario bas carbone à être confrontés à des difficultés potentielles élevées de recrutement.

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