La mission d’information du Sénat a publié un rapport dressant un état des lieux des forces et faiblesses de l’enseignement agricole, avant de formuler 45 propositions pour préserver un enseignement agricole de qualité, dans l’intérêt des filières agricoles et alimentaires, ainsi qu’au nom de la cohésion des territoires, appelant à agir dans trois directions :

• Réaffirmer le rôle de pilotage du ministère de l'agriculture et établir un nouveau projet stratégique pour l'enseignement agricole.
  
• Consolider les fondamentaux de l'enseignement agricole pour qu'il contribue à relever les défis de l'agriculture et des territoires ruraux : la mission prône de renforcer la lutte contre les stéréotypes de genre pour donner aux filles et aux femmes toute leur place, de favoriser un accès diversifié à l’enseignement supérieur agricole, de lutter contre la désertification vétérinaire dans les territoires ruraux et de mobiliser l’enseignement agricole sur le thème du bien-être de l’agriculteur, les conditions de travail et de rémunération étant un enjeu majeur.
  
• Renforcer l'attractivité de l'enseignement agricole pour les élèves, pour les familles et pour les personnels : pour attirer de nouveaux élèves dans l’enseignement agricole, il est nécessaire de mieux faire connaître cette filière de formation et les métiers auxquels elle prépare dans les collèges, point stratégique de l’orientation.

L'enseignement agricole traverse de réelles difficultés avec une diminution tendancielle des effectifs en formation initiale scolaire sur fond de difficultés d’image et d’une insuffisante valorisation par le système d’orientation.
Il se trouve pénalisé par l’agribashing (critique du mode de production agricole intensif), qui reste méconnu et n’est pas assez valorisé par le système d’orientation.

Parmi les propositions de la mission, on notera :

• l’élaboration d'un projet 2022-2027 qui devrait associer l’Éducation nationale, les régions, du fait de leurs compétences en matière de financement de l’enseignement agricole, d’orientation et de transport scolaire, ainsi que les branches professionnelles,
• simplifier et adapter la cartographie des formations proposées par l’enseignement agricole,
• ou encore encourager les établissements agricoles à s’ouvrir au maximum au grand public (colonies de vacances dans les internats, visite des exploitations, fermes, filière hippique)...