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Mobilités terrestres

La Région Nouvelle-Aquitaine a adopté son Schéma régional de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDEII) en juin 2022. Il formalise la politique de la Région en matière d'aide aux entreprises et sa vision pour le développement économique du territoire pour la période 2022-2028.

La Région se donne comme ambition d'organiser et de promouvoir des filières prioritaires.

Présentation de la filière

Au niveau national

Si les indicateurs de la filière automobile sont repassés au vert, la filière automobile reste confrontée à des défis majeurs :

  • disruption technologique, liée notamment à l’agenda environnemental, avec le moteur électrique et l’évolution du mix énergétique,
  • disruption numérique avec le véhicule connecté, intelligent, autonome et la question de la protection des données,
  • disruption sociétale, avec de nouvelles offres de mobilité et une profonde évolution du rapport à la voiture.

La filière a élaboré un plan d’actions pour y faire face. Son comité stratégique a acté le 22 mai 2018 une feuille de route sous la forme d’un contrat de filière 2018-2022 engageant l'Etat et les représentants de la filière.
Tous les leviers permettant la transformation de la filière seront actionnés : énergie, compétitivité, digital, environnement, capital humain (voir notre actu).

Faisant suite au contrat stratégique de la filière automobile adopté en mai 2018, un EDEC a été conclu en 2019, pour trois ans, entre l’État et les branches professionnelles de la Métallurgie, de la Plasturgie et du Caoutchouc afin de mettre en œuvre un plan d’action pour anticiper les conséquences de ces mutations sur les emplois et les compétences dans le secteur automobile. visera à renforcer l’attractivité de la filière, développer l’alternance, à anticiper les besoins en compétences et à sécuriser les parcours des actifs ou à accompagner les mutations et leurs effets sur les entreprises et les salariés (voir notre actu).

Principaux enjeux et objectifs stratégiques

Automobile – véhicule terrestre

Principaux enjeux

  • Rendre le territoire attractif aux programmes de R&D et aux investissements productifs, accompagner les entreprises vers l’usine du futur, la formation des salariés et leur reconversion, le développement des infrastructures
  • Efficacité écologique du secteur
  • Utiliser l’énergie renouvelable pour la mobilité
  • Garder, développer, créer de la valeur ajoutée sur la chaine de valeur
  • Doter le territoire régional d’une infrastructure sur la voirie et bâtir la route électrique
    Etre maître de la dimension numérique : data, OS, normes, communication

Objectifs stratégiques

  • Fixer et développer l’Innovation pour cet environnement de la Mobilité terrestre automobile, assurer la capacité d’action des pôles de compétitivité sur le secteur
  • Former, former à nouveau, convertir, aux métiers nouveaux et technologies nouvelles du secteur
  • Créer la route électrique Nord Sud de la frontière espagnole à Châtellerault ; doter la voirie des infrastructures nécessaires
  • Conduire l’électrification de la mobilité du monde métropolitain et du monde rural de façon synchronisée
  • Installer en Région un savoir-faire numérique/data/communication/ capteurs pour la mobilité électrique et (sub)autonome future

Industrie ferroviaire

Principaux enjeux

  • Pouvoir verdir la flotte de Ter en temps, efficacité écologique, économique et fonctionnelle
  • FERROCAMPUS doit devenir un pôle d’excellence européen de Recherche, Innovation, Expérimentation, Formation et Attractivité de la filière ferroviaire
  • Assurer l’emploi et l’employabilité pour la filière à tous les niveaux

Objectifs stratégiques

  • Porter le FERROCAMPUSpour former, innover, expérimenter, fédérer, structurer, promouvoir et attirer au profit de l’industrie et du service ferroviaire.
  • Favoriser l’écosystème technique et économique à l’industriel de rang mondial implanté en région (ALSTOM)
  • Conduire l’efficacité écologique de la mobilité ferroviaire sur le Ter et les lignes de dessertes fines à reconquérir
  • Ecoles du train : Former, attirer sur tous les métiers à haute valeur et fort marché à venir
  • Faciliter la convergence des solutions techniques et numériques entre l’aéronautique, l’automobile et le ferroviaire (automotiv system, iot, data, communication…)

Source : SRDEII 2022-2028

Les métiers qui recrutent ou vont recruter dans l'automobile

Les ouvriers repésentent la main d'oeuvre principale de la filière et de réelles difficultés perdurent sur certains profils : chaudronniers, soudeurs.
Mais les métiers qui devraient se développer le plus sont liés à l'énergie. Viennent ensuite les secteur de l'électronique-électrique-électromécanique dont les composants constellent de plus en plus les habitacles des véhicules.

Les constructeurs et les équipementiers automobiles ainsi que les sous-traitants vont recruter entre 20 000 et 25 000 personnes par an jusqu'en 2020. Certaines devront travailler sur l'éco-conception des véhicules et accompagner la révolution des nouveaux aciers, des matériaux composites, d'autres devront développer la mobilité intelligente et les nouvelles motorisations hybrides et électriques... Et avec des problématiques à traiter comme la gestion de l'interface homme machine, l'intelligence artificielle, les industriels ouvrent grand les bras pour accueillir les professionnels formés au numérique.  + d'infos.

Le Gouvernement a également décidé de faire émerger de nouveaux emplois à travers la création d'une véritable filière française de la déconstruction et du recyclage automobile. En savoir plus.

La filière ferroviaire en pleine mutation

Au niveau régional

Les partenaires du projet Ferrocampus se sont rencontrés le 7 juillet 2020 à l’invitation de la Région pour formaliser leur engagement. L’idée d’une technopole dédiée au ferroviaire basé à Saintes fait son chemin.

Le lieu choisit pour accueillir cette technopole du ferroviaire comporte 24000 m² de bâtiments 11000 m² à rénover. Il devrait s’articuler autour d’un site dédié aux enjeux technologiques et la digitalisation du transport ferroviaire bas carboné, un autre site dédié aux enjeux des systèmes coopératifs et autonomes et enfin, un centre d'expertise national et européen pour la revitalisation des voies dites secondaires.

Les fondements du Ferrocampus :

  • Un espace unique proposant une carte des formations complète (initiale, par apprentissage, en continu, par alternance)
  • Un lieu de recherche, d’expérimentations et d’innovations partagées, de ‘design thinking’ entre grands groupes, PME, start-ups, étudiants, chercheurs
  • Une offre mutualisée de plateaux techniques et de tests au service de la filière
  • Un centre d’expertise dédié à l’exploitation des voies dites « secondaires » au service des régions
  • Des ateliers et des bureaux pour l’accueil et l’accompagnement d’entreprises
  • Une vitrine pour valoriser les métiers du ferroviaire auprès de la jeunesse et du grand public.

Au niveau national

L'Observatoire de la métallurgie publie une analyse prospective des emplois et des compétences sur les impacts des mutations de la filière industrielle ferroviaire. Les perspectives sont prometteuses et la crise sanitaire du printemps 2020 n’a pas remis en cause les scenarii qui tablaient sur une croissance régulière. En effet, le plan de relance du gouvernement devrait contribuer à soutenir les commandes et l’activité. Les plans de charge restent élevés en 2020/2021 et pour les cinq années à venir.

La filière a souffert par le passé d’un déficit d’attractivité. La crise actuelle ouvre des perspectives en matière d’emploi encourageantes. Les effectifs actuels sont estimés, au périmètre de la métallurgie, à environ 26 000 emplois (en équivalents temps plein).

Les prévisions montrent que les effectifs devraient progresser de plus de 5 900 postes. Pour y parvenir, ce sont plus de 17 600 recrutements qu’il faut prévoir entre 2020 et 2030, dans différents domaines métiers tels que la production, la maintenance, la R&D, la qualité / sûreté, l’intégration, les méthodes, les achats et la supply chain.

Ces recrutements devraient concerner aussi bien les cadres que les techniciens et les opérateurs. Des besoins se font aussi sentir sur des métiers qui ne sont pas propres au ferroviaire ni à la métallurgie (achats, marketing, finance, comptabilité, etc.).

Le développement des effectifs sur certains métiers est porté par la croissance prévisible au sein de la filière, mais également par des évolutions structurelles de celle-ci, qui apportent des besoins de nouvelles compétences ou de briques de compétences, et font évoluer les métiers (mutations) ou émerger des métiers nouveaux :

  • la digitalisation : confort des clients, maintenance prédictive, conception assistée... 
  • le développement durable : motorisation décarbonnée, réduction des impacts et des consommations, poids du matériel roulant, gestion du cycle de vie, facilité de maintenance et d’entretien...
  • les évolutions organisationnelles : externalisation et internationalisation, compétitivité recherchée, relations clients plus marquées par le juridique.

Des préconisations ont été proposées :

  • promouvoir la filière
  • des contenus de formations à adapter : étudier la faisabilité de CQPM sur les métiers de production, prévoir un système d’articulation entre VAE et les CQPM et AFEST et CQPM et créer une année de spécialisation de type Master 2 sur le ferroviaire avec un tronc commun et des spécialités
  • des besoins de formation à ajuster de manière concertée en formant plus d'ingénieurs
  • des besoins de formation à améliorer par bassin d’emploi
  • favoriser les passerelles pour une meilleure adaptabilité à des contextes changeants.


Un contrat stratégique de la filière ferroviaire a été signé le 9 avril 2019. Se situant au 3ème rang mondial, le secteur français du rail a de sérieux atouts à faire valoir.

L'ensemble de la filière industrielle ferroviaire s’engage sur 13 actions prioritaires autour de 5 axes : 

  • Compétences : engager une gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) permettant de faire évoluer les compétences des salariés pour accompagner les projets majeurs de la filière : l'objectif est l'accroissement de l’attractivité de la filière, l'accompagnement des métiers impactés par la transformation numérique, et le développement de l’apprentissage.
  • Recherche et innovation : développement de technologies de trains décarbonés (train à hydrogène ainsi que train à batterie) et de trains autonomes
  • Numérique : déploiement d’une plateforme numérique de filière pour accélérer la numérisation des PMI
  • International : le projet pilote « Compétitivité Accompagnement Rail Emploi » (CARE), projet majeur pour la montée en compétences, dans les Hauts-de-France, d’accompagnement des PME ferroviaires pour améliorer leurs performances, qui pourra ensuite être étendu sur l’ensemble du territoire national
  • Transformation industrielle du réseau ferré national : modernisation du réseau ferré national, qui constitue la pierre angulaire du système ferroviaire français et de la filière industrielle qui s’y rattache, avec une volonté commune de travailler pour renforcer la compétitivité du mode ferroviaire français et préparer son avenir.

L’industrie ferroviaire en 2017, c'est 1 300 entreprises, 90 % de PME et 29000 salariés en ETP.

Lire le contrat de filière et son avenant datant du 9 juillet 2021

La formation continue pour adapter les compétences des salariés

L'offre régionale de formation propose des cursus préparant aux évolutions technologiques que la filière automobile va rencontrer : bac professionnel électrotechnique, énergie, équipements communicants (ELEEC), DUT Génie électrique et informatique industrielle, ou encore Master Ingénierie de l'innovation technologique.

Sachant que le contexte économique, environnemental et écologique ne va pas engendrer de façon sensible la création de nouveaux métiers dans le secteur "constructeurs et équipementiers de premier rang" mais plutôt générer des évolutions professionnelles, voire des reconversions, c'est davantage dans la formation continue que des efforts restent à faire afin d'adapter les compétences des salariés.

Pour aller plus loin :

 

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