Au niveau régional
Les partenaires du projet Ferrocampus se sont rencontrés le 7 juillet 2020 à l’invitation de la Région pour formaliser leur engagement. L’idée d’une technopole dédiée au ferroviaire basé à Saintes fait son chemin.
Le lieu choisit pour accueillir cette technopole du ferroviaire comporte 24000 m² de bâtiments 11000 m² à rénover. Il devrait s’articuler autour d’un site dédié aux enjeux technologiques et la digitalisation du transport ferroviaire bas carboné, un autre site dédié aux enjeux des systèmes coopératifs et autonomes et enfin, un centre d'expertise national et européen pour la revitalisation des voies dites secondaires.
Les fondements du Ferrocampus :
- Un espace unique proposant une carte des formations complète (initiale, par apprentissage, en continu, par alternance)
- Un lieu de recherche, d’expérimentations et d’innovations partagées, de ‘design thinking’ entre grands groupes, PME, start-ups, étudiants, chercheurs
- Une offre mutualisée de plateaux techniques et de tests au service de la filière
- Un centre d’expertise dédié à l’exploitation des voies dites « secondaires » au service des régions
- Des ateliers et des bureaux pour l’accueil et l’accompagnement d’entreprises
- Une vitrine pour valoriser les métiers du ferroviaire auprès de la jeunesse et du grand public.
Au niveau national
L'Observatoire de la métallurgie publie une analyse prospective des emplois et des compétences sur les impacts des mutations de la filière industrielle ferroviaire. Les perspectives sont prometteuses et la crise sanitaire du printemps 2020 n’a pas remis en cause les scenarii qui tablaient sur une croissance régulière. En effet, le plan de relance du gouvernement devrait contribuer à soutenir les commandes et l’activité. Les plans de charge restent élevés en 2020/2021 et pour les cinq années à venir.
La filière a souffert par le passé d’un déficit d’attractivité. La crise actuelle ouvre des perspectives en matière d’emploi encourageantes. Les effectifs actuels sont estimés, au périmètre de la métallurgie, à environ 26 000 emplois (en équivalents temps plein).
Les prévisions montrent que les effectifs devraient progresser de plus de 5 900 postes. Pour y parvenir, ce sont plus de 17 600 recrutements qu’il faut prévoir entre 2020 et 2030, dans différents domaines métiers tels que la production, la maintenance, la R&D, la qualité / sûreté, l’intégration, les méthodes, les achats et la supply chain.
Ces recrutements devraient concerner aussi bien les cadres que les techniciens et les opérateurs. Des besoins se font aussi sentir sur des métiers qui ne sont pas propres au ferroviaire ni à la métallurgie (achats, marketing, finance, comptabilité, etc.).
Le développement des effectifs sur certains métiers est porté par la croissance prévisible au sein de la filière, mais également par des évolutions structurelles de celle-ci, qui apportent des besoins de nouvelles compétences ou de briques de compétences, et font évoluer les métiers (mutations) ou émerger des métiers nouveaux :
- la digitalisation : confort des clients, maintenance prédictive, conception assistée...
- le développement durable : motorisation décarbonnée, réduction des impacts et des consommations, poids du matériel roulant, gestion du cycle de vie, facilité de maintenance et d’entretien...
- les évolutions organisationnelles : externalisation et internationalisation, compétitivité recherchée, relations clients plus marquées par le juridique.
Des préconisations ont été proposées :
- promouvoir la filière
- des contenus de formations à adapter : étudier la faisabilité de CQPM sur les métiers de production, prévoir un système d’articulation entre VAE et les CQPM et AFEST et CQPM et créer une année de spécialisation de type Master 2 sur le ferroviaire avec un tronc commun et des spécialités
- des besoins de formation à ajuster de manière concertée en formant plus d'ingénieurs
- des besoins de formation à améliorer par bassin d’emploi
- favoriser les passerelles pour une meilleure adaptabilité à des contextes changeants.
Un contrat stratégique de la filière ferroviaire a été signé le 9 avril 2019. Se situant au 3ème rang mondial, le secteur français du rail a de sérieux atouts à faire valoir.
L'ensemble de la filière industrielle ferroviaire s’engage sur 13 actions prioritaires autour de 5 axes :
- Compétences : engager une gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) permettant de faire évoluer les compétences des salariés pour accompagner les projets majeurs de la filière : l'objectif est l'accroissement de l’attractivité de la filière, l'accompagnement des métiers impactés par la transformation numérique, et le développement de l’apprentissage.
- Recherche et innovation : développement de technologies de trains décarbonés (train à hydrogène ainsi que train à batterie) et de trains autonomes
- Numérique : déploiement d’une plateforme numérique de filière pour accélérer la numérisation des PMI
- International : le projet pilote « Compétitivité Accompagnement Rail Emploi » (CARE), projet majeur pour la montée en compétences, dans les Hauts-de-France, d’accompagnement des PME ferroviaires pour améliorer leurs performances, qui pourra ensuite être étendu sur l’ensemble du territoire national
- Transformation industrielle du réseau ferré national : modernisation du réseau ferré national, qui constitue la pierre angulaire du système ferroviaire français et de la filière industrielle qui s’y rattache, avec une volonté commune de travailler pour renforcer la compétitivité du mode ferroviaire français et préparer son avenir.
L’industrie ferroviaire en 2017, c'est 1 300 entreprises, 90 % de PME et 29000 salariés en ETP.
Lire le contrat de filière et son avenant datant du 9 juillet 2021