Instituée en 2002, la Miviludes (MIssion Interministérielle de VIgilance et de LUtte contre les DÉrives Sectaires) est en chargedu repérage, de la prévention, de la sensibilisation et de la lutte contre les dérives sectaires. Dans ce cadre, elle vient de publier son rapport d'activité 2022-2024.  

Selon ses termes, la dérive sectaire est un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l'ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes.

Outre le nombre de signalements qui a doublé en dix ans, le rapport souligne que ces dérives ne se limitent plus à la sphère religieuse et spirituelle mais s'étendent à des domaines comme ceux de la santé, de la formation, du coaching, du développement personnel, etc.

Ces domaines sont devenus des vecteurs privilégiés pour certains groupes ou individus cherchant à exercer une emprise mentale ou psychologique sur des personnes vulnérables. Si la santé et le bien-être concentrent plus d’un tiers des saisines, 13 % des signalements concerne le domaine de la formation et de l'emploi.

Le rapport cite de façon non exhaustive des pratiques problématiques observées dans le cadre scolaire et professionnel, susceptibles de dérives, en particulier lorsqu’elles sont proposées par des intervenants non habilités ou insuffisamment formés. Sont évoquées des sessions de coaching à dérive pseudo-thérapeutique, des formations en ligne vendues sous couvert de reconversion professionnelle ou de réussite personnelle, des formations liées au bien-être délivrées par des « coachs déviants » dans les entreprises, etc.

La Miviludes souligne également la particulière vulnérabilité des mineurs et des jeunes qui sont des « victimes en première ligne » de ces dérives sectaires.

Consulter le rapport et le site de la Miviludes.