Mise en oeuvre des réformes législatives de l'orientation : une analyse des 1ers effets

Orientation et parcours

Mise en oeuvre des réformes législatives de l'orientation : une analyse des 1ers effets

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En décembre dernier, la Commission des affaires culturelles et de l’éducation a confié à Sylvie Charrière et Frédéric Reiss une mission d'étude de la mise en oeuvre des réformes législatives de l’orientation des lois "Avenir professionnel" et "Orientation et réussite des étudiants".
Les députés viennent de rendre leurs observations sur les évolutions de ces dernières années et ont étudié la manière dont les acteurs de l’éducation s’en sont emparés. 

La mission parlementaire rapporte des disparités territoriales dans la mise en oeuvre des dispositions de la loi "Avenir professionnel" : la prise en main des compétences orientation transférées aux régions est inégale selon les territoires et la coordination des actions avec l'Education nationale semble difficile.

Les députés préconisent alors de "clarifier l’articulation des compétences entre l’État et la Région en précisant le cadre national de référence et en le déclinant jusqu’à l’échelle des établissements d’enseignement" et de mobiliser également une instance de pilotage partagé académie - région avec des acteurs du monde économique.
Il leur semble opportun de lancer un AAP complémentaire "Dispositifs territoriaux pour l’orientation vers les études supérieures" du PIA, pour engager à nouveau les régions.

Ils pointent également du doigt la disparité territoriale concernant l'élaboration et la diffusion de la documentation d’information sur les métiers et les formations et recommandent d'établir un guide de bonnes pratiques (format, calendrier, mise à jour des bases de données).
Selon eux, il faut aussi confier aux régions la responsabilité de structurer une offre de services concertée avec les instances académiques, en lien avec les acteurs économiques, par bassin d’emploi et de formation.

Cette offre serait proposée aux établissements scolaires et universitaires, sous la forme d’un annuaire de professionnels et d’un catalogue d’actions possibles.
Pour ce faire, ils proposent la création d'un master "un master en ingénierie de l’orientation" pour constituer un corps de professionnels certifiés et susceptibles de travailler auprès des régions à l’élaboration d’une telle offre de services.

Concernant la mise en oeuvre de la Loi "Orientation et réussite des étudiants", il faut renforcer les 54h dédiées à l'orientation au lycée et mettre en place pour l'appropriation de Parcoursup "un exercice de simulation grandeur nature dès la classe de première" afin que les candidats se familiarisent avec la procédure et amorcent leur réflexion d'orientation.
Il importe également de mieux accompagner les équipes éducatives et de valoriser leur travail en matière d'orientation par une revalorisation salariale, la formation continue et une certification des compétences, la création de groupe d’appui à l’orientation pluri-professionnel dans les établissements...

Enfin la mission parlementaire appelle à publier les données sur l’insertion professionnelle des sortants de l’ensemble des formations de l’enseignement supérieur, sur le modèle d’Inserjeunes, afin de mieux informer sur l’employabilité des diplômes.

> Lire le rapport de février 2022