Un ANI sur la qualité de vie au travail et l'égalité professionnelle

Emploi et insertion professionnelle

Un ANI sur la qualité de vie au travail et l'égalité professionnelle

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La qualité de vie au travail contribue à la compétitivité des entrerpises. Aussi les partenaires sociaux ont conclu un accord national interprofessionnel sur ce sujet qualifié de central dans un moment où certaines organisations du travail sont fortement interpellés par les salariés et peuvent influencer leur motivation, leur bien-être, voire leur santé.

Les signataires considèrent nécessaire de se mobiliser pour que les femmes comme les hommes puissent exercer leurs compétences, aux fins d’une vie professionnelle épanouissante et compatible avec l’exercice de la parentalité, et d’aboutir à des solutions permettant la meilleure conciliation possible entre la vie personnelle et la vie professionnelle.

L’égalité professionnelle doit être prise en compte de manière transversale, à tous les niveaux et dans tous les domaines. Ils souhaitent améliorer l’efficacité globale du dispositif, et sa cohérence et demandent que les obligations en matière d’égalités professionnelle et salariale soient réarticulées (négociation annuelle et  mesures visant l'égalité salariale).

La poursuite d’actions de sensibilisation visant à lutter contre les stéréotypes reste nécessaire pour que l’expression des salariés, la régulation par le management et les innovations dans l’organisation du travail profitent tant aux femmes qu’aux hommes.

Les managers doivent être mieux sensibilisés et formés pour les aider à mieux appréhender les difficultés et prendre en compte les conditions réelles d’exercice du travail, à favoriser les échanges sur le travail, à savoir mieux identifier les conditions d’une bonne coopération dans leurs équipes. Des outils élaborés par les branches professionnelles seront mis à leur disposition.
Il est demandé que les programmes de formation des futurs managers, des dirigeants et des managers en poste intègrent davantage les questions relatives à la qualité de vie au travail, l'égalité professionnelle, mais aussi l'emploi des personnes handicapées et la prévention des risques professionnels.

Face aux usages des TIC qui peuvent conduire à l'isolement des salariés ou à l'intrusion du travail dans la vie privée, les entreprises sont invitées à identifier les avantages et les inconvénients de ces usages pour que les TIC restent des outils facilitant le travail des salariés. Elles devront mettre en place des actions de sensibilisation et des formations à la conduite du changement et à l’utilisation des TIC pour les managers et les salariés ayant des difficultés particulières pour les maîtriser.

Les partenaires sociaux souhaitent que les salariés en congé parental d’éducation puissent bénéficier d’un entretien, afin de maintenir le lien avec leur entreprise, d’anticiper la reprise d’emploi et les éventuels besoins de formation. Les branches professionnelles étudieront les possibilités d’adapter les formations et de faciliter les démarches de VAE des salariés concernés, en tenant compte autant que possible des contraintes liées à la parentalité dans l’organisation des formations.

Considérant que le temps partiel est un moyen de concilier vies personnelle et professionnelle, la situation de l’évolution professionnelle des salariés à temps partiel devra être examinée lors de l’entretien professionnel ; ces salariés devant bénéficier des mêmes possibilités d’évolution de carrière que les autres salariés.

A titre expérimental, des accords majoritaires triennaux d'entreprise ou de branche sur la qualité de vie au travail permettraient de regrouper dans une négociation unique différentes négociations obligatoires qui participent de la démarche de qualité de vie au travail. Ces accords supposeraient la réalisation d'un diagnostic préalable et la définition d'indicateurs spécifiques à l'entreprise dont les domaines sont listés par l'ANI.

Rappelant le rôle des CHSCT, les signataires de l'ANI proposent que les représentants du personnel puissent, dans le cadre de leurs formations spécifiques, être sensibilisés aux notions de travail et de prévention. Ils demandent aux pouvoirs publics d’autoriser des expérimentations permettant d’améliorer le cadre de fonctionnement des Comités.
Télécharger l'ANI du 19 juin 2013