Dans la continuité du bilan publié en début d’année par le Fonds d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée (voir notre actu), le Céreq s’est penché sur les pratiques de formation dans les Entreprises à But d’Emploi (EBE) et sur les parcours de formation des personnes éloignées durablement de l’emploi.

Si les EBE proposent à leurs salariés des actions de formation et un accompagnement social, ces dynamiques sont souvent freinées par un manque de moyens humains et des budgets restreints. Pour faciliter l’intégration professionnelle des salariés et leur polyvalence, ces entreprises adaptent leur organisation et les postes de travail et valorisent la formation en situation de travail réalisée par les encadrants, les pairs et les bénévoles. Les formations sont priorisées et concernent majoritairement la sécurité, financées par les Opco, puis les compétences sociales et savoirs être en entreprise.

Si pour la plupart des personnes éloignées de l’emploi, la principale motivation à intégrer l’expérimentation réside dans la possibilité de retrouver un emploi, une formation peut devenir un levier d’émancipation et de montée en compétences quand ce parcours est accompagné par l'EBE. L'accès à la formation varie selon les territoires, en fonction des acteurs locaux, du tissu associatif, du soutien des encadrants, des ressources et des emplois disponibles. La transition vers le marché classique reste difficile, les EBE offrant souvent un cadre plus protecteur et les salariés se heurtant à des représentations négatives du travail et à la réalité d’un marché de l’emploi qui offre peu de débouchés adaptés à leurs profils. 

Lire le bilan, la synthèse et les témoignages d’acteurs d'EBE.