Emploi et insertion professionnelle
Sexisme : où en est-on ?
Le Haut Conseil à l’Égalité (HCE) entre les femmes et les hommes, instance consultative indépendante, livre les conclusions de son
« État des lieux du sexisme en France à l’heure de la polarisation » en 2024. Malgré quelques avancées, notamment sur le plan de l’orientation professionnelle, nombre de disparités subsistent, notamment dans la sphère professionnelle où elles sont le plus marqué.
De fait,
83 % des femmes interrogées estiment faire l’objet d’un traitement différent que celui réservé à leurs pairs masculins. Ces différences de traitement entre les femmes et les hommes s’observent à divers niveaux :
- Accès à l’emploi : 10 % des femmes déclarent avoir été victimes de discrimination au moment de l’embauche.
- Revenus : ils sont estimés inférieurs de 23,5 % comparé à ceux des hommes dans le secteur privé.
- Type d’emploi : les femmes occupent 80 % des temps partiels et sont moins nombreuses dans les postes les plus rémunérateurs.
- Reconnaissance des compétences : contrairement aux descriptions de postes « masculins » contenues dans les classifications professionnelles généralement plus détaillées, celles des emplois « féminins » ne rendent pas compte de l’intégralité des compétences mobilisées dans l’exercice des fonctions associées, ce qui tend à minimiser leur étendue et leur complexité. De plus, certains métiers, tels que ceux relatifs au « care », où les femmes sont plus nombreuses, se trouvent dévalorisés par rapport à d’autres, plus techniques, marqués par une prédominance masculine.
- Évolution professionnelle : qualifié de « restreint », son espace se situe entre plafond de verre et plancher collant, avec 55 % des emplois peu rémunérateurs occupés par des femmes, illustrant ainsi le phénomène de « ségrégation professionnelle ».
Enfin, les femmes connaissent plus de
freins à l’emploi, lorsqu’elles résident en milieu rural ou deviennent mères : une naissance équivaut pour elle à une baisse de leur temps de travail – à l’inverse des hommes - comme de leur salaire (- 20 % à - 40 %).
En Nouvelle-Aquitaine, les chiffres décrivent des
tendances analogues : les hommes gagnent 14 % de salaire en plus que les femmes, jusqu'à 18 % pour les cadres, et 73 % des emplois salariés à temps partiel sont occupés par des femmes. 25 % des femmes salariées sont à temps partiel – les hommes ne représentent que 8 %.
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