Orientation et parcours
Quels sont les facteurs des ruptures de contrat d'apprentissage ?
Dans la continuité de son étude sur les ruptures de contrats d’apprentissage en juillet (voir notre
actu), la Dares se penche, dans une nouvelle publication, sur les causes de ces fins de contrat anticipées.
Selon les données recueillies auprès de jeunes en apprentissage ayant commencé une formation de niveau CAP à bac+2 en 2018,
36 % d’entre eux ont rompu leur contrat au cours de la première année et demie.
Cette étude met en exergue de
multiples facteurs, qui peuvent faciliter la poursuite de l’apprentissage comme contribuer au risque de rupture, parmi eux :
- le niveau de formation : plus il est élevé et plus le taux d’abandon diminue (de 42 % au niveau CAP à 27 % à bac+2) ;
- le contexte social et familial : si l’apprenti est issu d’un milieu favorisé, le taux de rupture décroît (de 43% si au moins un parent est inactif à 35% si les deux parents sont employés ou ouvriers, jusqu’à 31% s’ils sont cadres, indépendants ou exercent des professions intermédiaires). L’accompagnement familial est présenté comme un facteur facilitant, notamment le soutien à la démarche d’apprentissage et à la recherche d’une entreprise ;
- les conditions de travail : il s’agit du principal motif de rupture (65 % des ruptures de contrat). Sont majoritairement évoqués des problèmes avec l’employeur ou avec le poste occupé : une mauvaise ambiance de travail, une relation managériale dégradée, une absence de suivi, un désintérêt pour le métier ou des missions inadaptées au diplôme.
- les structures : les ruptures sont plus fréquentes dans les petites entreprises de moins de cinq salariés qui manquent parfois de ressources nécessaires pour accompagner un apprenti (43 % de ruptures contre 19 % pour les entreprises de plus 250 salariés) ;
- d’autres facteurs comme des problématiques liés au logement, à la santé, à la mobilité.
La trajectoire des apprentis varie suite à la rupture du contrat : si certains poursuivent l’apprentissage en trouvant un nouvel employeur, un tiers des jeunes sont en emploi, souvent dans leur ancienne entreprise d’accueil. D’autres continuent leur formation sous d’autres modalités ou sont en recherche d’emploi dans le métier auquel ils se préparaient dans le cadre de l'apprentissage.
Consulter l’étude. Consulter notre dossier sur
l’apprentissage.