L’IFOP, en collaboration avec l’agence Beedeez, a publié en octobre 2024 une analyse sur les populations terrain et leur accès à la formation. Menée auprès d’un panel de « travailleurs terrain », cette enquête dresse un état des lieux sur l’accès à la formation, les attentes et les obstacles que ce public rencontre en matière de formation.

Les « travailleurs terrain » sont définis par l’étude comme des collaborateurs qui n’ont pas une position de travail bureautique ou qui sont au contact du public la plupart du temps. Quatre groupes de métiers sont principalement concernés : les métiers du socio-médical, les ouvriers, les métiers de la vente et les agents d’accueil, secrétaires et standardistes.

Cette étude révèle qu’un travailleur terrain sur cinq n’a pas suivi de formation ces six dernières années. Elle identifie des facteurs expliquant cet éloignement de la formation, notamment le fait de travailler hors du bureau, d’être moins diplômé, de travailler dans une petite entreprise ou dans le secteur du commerce.

Si, en moyenne, ces travailleurs de terrain disposent de 25 heures par an de formation, plus de la moitié ont déjà renoncé à suivre une formation faute de temps. Une majorité estiment également que la formation est inadaptée à leur réalité terrain, notamment le temps de déplacement vers le centre de formation ou la difficulté d’accès à un poste de travail pour une formation en ligne.

La formation dans des locaux et en présence d’un formateur demeure la plus courante auprès des travailleurs terrain. Mais plus de 60 % d’entre eux estiment qu’une formation avec des contenus courts disponibles sur mobile à tout moment pourrait les encourager à suivre des formations. Enfin, pour 72 % des répondants, l’offre de formation pourrait les convaincre de rejoindre une entreprise.

Consulter l’étude.