Mentorat : quelles évolutions possibles ?

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Mentorat : quelles évolutions possibles ?

Le Collectif Mentorat, association désignée par l’État pour gérer la plateforme 1 jeune, 1 mentor, a commandé une étude sur l’état du mentorat en France. Rendu en janvier, le rapport apporte ses conclusions et avance trois préconisations.

Les principaux objectifs étaient de mieux comprendre les différents acteurs, connaître les parcours et effets du mentorat, identifier les publics ciblés et analyser les leviers et freins à l’atteinte des objectifs du dispositif. Pour y parvenir, deux enquêtes ont été menées, l’une qualitative, l’autre quantitative.

L’étude révèle que les bénéficiaires de mentorat sont principalement des jeunes de 16 à 30 ans, issus de QPV (59%). Les mentors, eux, sont quarantenaires, très diplômés (61% sont titulaires d’un master) et issus de milieux favorisés et urbains. Par ailleurs, 60% des mentors sont des femmes.

Dans les faits, si l’implantation géographique des associations de mentorat est bonne dans certains départements (Ile de France, Nord, Rhône et Gironde), elle apparait déséquilibrée ailleurs (Corrèze, Creuse) avec un rapport couverture/besoin inégal, selon l’analyse.

Les champs d’intervention les plus investis sont l’insertion professionnelle et l’orientation. Les données montrent cependant que les jeunes issus de milieux favorisés tendent à s’inscrire de leur propre initiative, souvent pour un projet d’orientation, tandis que les jeunes en difficulté sur le plan scolaire ou de l’insertion voient le mentorat leur être imposé par les équipes enseignantes et éducatives ou les associations spécialisées qui les accompagnent déjà. Pour les mentors, la motivation principale qui explique leur investissement est la solidarité envers les jeunes qui rencontrent des difficultés.

À la suite de cette étude, trois préconisations ont été proposées afin de faire progresser le dispositif de mentorat et améliorer son efficacité :

  • travailler sur le rôle et le positionnement de mentor en diversifiant le recrutement et en garantissant une formation à chacun d’eux,
  • renforcer la capacité d’agir des jeunes mentorés en les incluant dans la construction des programmes et en adaptant l’offre à leurs besoins,
  • équilibrer le champ national du mentorat en garantissant sa qualité à travers des standards communs et en se focalisant davantage sur la jeunesse en difficulté.
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