250 000 ETP attendus dans le secteur des services à la personne

Compétences et besoins de l'économie

250 000 ETP attendus dans le secteur des services à la personne

La Direction générale des Entreprises (DGE) indique que le vieillissement de la population en France (18,6 millions de personnes de plus de 60 ans en 2023, et 20,8 millions d’ici 2030) et le souhait des personnes âgées de rester à domicile, devraient entraîner une forte croissance des besoins en services à la personne d’ici 2030, avec une hausse de plus de 30 000 emplois sur le seul segment de l’accompagnement à domicile.

Cette forte dynamique pourrait accentuer des difficultés déjà présentes. En effet, les problèmes d’attractivité, de recrutement et de fidélisation des employés, alors que le taux de départ à la retraite d’ici 2030 est particulièrement prononcé, sont d’ores et déjà des enjeux récurrents.

Sur l’ensemble des services à la personne, les besoins de recrutement d’ici 2030 atteindraient 250 000 ETP, en tenant compte des départs à la retraite.

Une analyse par département met en lumière une hétérogénéité des besoins sur le territoire, avec des situations critiques. Certains départements sont plus exposés par ces besoins d’emplois supplémentaires pour l’aide à domicile des personnes âgées dépendantes, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le haut de la région Sud (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et sur le pourtour Atlantique.

Face aux besoins grandissants d’un secteur déjà en tension, de nombreux emplois devront être créés d’ici 2030 pour répondre à la demande. Ces recrutements devront se faire au sein des organismes déjà présents, mais aussi par l’arrivée de nouveaux, fortement dépendants de la politique locale des conseils départementaux en matière d’autorisation de services d’aide et d’accompagnement à domicile pour les prestataires.

Les difficultés de recrutement observées dans le secteur s’expliquent principalement par le manque d'attractivité du métier. En 2022, sur les 85 000 projets de recrutement des métiers d’aides à domicile et d’aides ménagères, 85% des recrutements ont été jugés difficiles. 

Parmi les causes : les faibles rémunérations, généralement au salaire minimum; le fait de travailler avec plusieurs employeurs; le temps partiel; ainsi qu’une sinistralité importante en termes d’accident du travail, due à la répétition de gestes physiques, comme la manipulation des personnes bénéficiaires. Ces facteurs rendent les emplois peu attractifs pour de nombreux travailleurs potentiels et limitent la fidélisation des employés.

Lire les chiffres de la DGE

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