Besoin de profils expérimentés dans le secteur de la carrosserie-peinture automobile

Compétences et besoins de l'économie

Besoin de profils expérimentés dans le secteur de la carrosserie-peinture automobile

L’Observatoire des métiers des services de l’automobile (ANFA) présente une nouvelle publication sur le secteur de la carrosserie-peinture automobile.

L’étude observe une évolution des activités du secteur, en réponse à la baisse des opérations de réparation-collision mais également avec l’essor des véhicules électrifiés (hybrides, hybrides recharges et véhicules à batterie) qui implique de nouvelles techniques de réparation (peintures, systèmes d’aide à la conduite ou climatisations notamment).

Le secteur qui se compose de 22 576 carrossiers et 592 peintres qualifiés observe un vieillissement de ces salariés expérimentés. Ces derniers peinent à être remplacés par les entreprises, qui enregistrent des pertes de compétences longues à acquérir.
Ces profils sont très recherchés sur le marché de l’emploi et la moitié des recrutements sont jugés difficiles.

97 % de ces salariés sont en CDI et près de deux tiers sont titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Les carrosseries emploient en moyenne 4 peintres et/ou carrossiers. La moitié de ces professionnels exercent les deux métiers.

Le secteur compte un nombre de jeunes en formation en progression continue.

Les jeunes qui se forment à ces métiers représentent 22 % des effectifs en formation de la branche. Les filles représentent 5 % des effectifs (+ 36 % à la rentrée 2022/2023). Les alternants (jeunes en apprentissage ou en contrat de professionnalisation) représentent 59 % des effectifs. 11 % d’entre eux se forment en lycée professionnel.

A la rentrée 2022, le nombre d’apprentis a particulièrement progressé au détriment des effectifs en contrats de professionnalisation en raison de la transformation du CQP Carrossier-Peintre en Titre à Finalité Professionnelle qui rend cette certification de branche accessible à l’apprentissage.

67 % des apprentis formés sont en emploi six mois après leur sortie de formation (74 %, douze mois après).
Seuls 33 % des sortants de formation exercent toujours le métier de carrossier trois ans après. Cette problématique de fidélisation tient tout autant au rôle que peuvent jouer les entreprises dans les conditions d’accueil des jeunes qu’à la motivation des jeunes eux-mêmes.

Lire l’Autofocus de l’ANFA

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