Lutte contre la pauvreté : des précisions sur les mesures en faveur de l’insertion et du retour à l’emploi

Emploi et insertion professionnelle

Lutte contre la pauvreté : des précisions sur les mesures en faveur de l’insertion et du retour à l’emploi

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Lors du conseil des ministres du 20 mars 2019, la ministre des Solidarités et de la Santé a présenté une communication sur la mise en œuvre de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.

Elle a notamment apporté des précisions sur le calendrier de mise en œuvre des différentes mesures de lutte contre la pauvreté annoncées le 13 septembre 2018 par le Président de la République.

Certaines de ces mesures visent à favoriser l’insertion et le retour à l’emploi des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion :
  • L’obligation de formation jusqu’à 18 ans, adoptée par l’Assemblée Nationale lors de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance », entrera en vigueur en septembre 2020. Des solutions de formation devront être trouvées pour les 60 000 jeunes mineurs ni en emploi, ni en formation, ni en études.
  • Dès 2019, 100 000 nouveaux jeunes pourront entrer en Garantie jeunes et 50 000 jeunes pourront également être mieux aidés par les Missions locales dans le cadre de leur parcours d’accompagnement.
  • Pour les jeunes sortants de l’aide sociale à l’enfance (ASE), un nouveau cadre contractuel a été mis en place entre l’État et les Départements. L’objectif est de permettre à tous les jeunes relevant de ce dispositif, nés à partir de 2001, d’être accompagnés par les Départements à l’atteinte de leurs 18 ans.
  • La Garantie d’activité, nouvelle forme d’accompagnement social et professionnel renforcé, se déploie dans les territoires. 40 000 personnes y auront accès en 2019, et 300 000 en 2022.
  • Dès 2019, 10 000 salariés supplémentaires pourront être accueillis par les entreprises et associations du secteur de l’insertion par l’activité économique. Pour déployer les mesures relevant des compétences des Conseils départementaux, le fonds de contractualisation d’un montant de 135 M€ en 2019 sera porté à au moins 210 M€ en 2022. L’ensemble des Départements volontaires pourront contractualiser avant la fin de l’année 2019.
Au-delà des mesures déjà engagées, le Gouvernement va lancer des concertations autour deux réformes majeures de la stratégie de lutte contre la pauvreté :

  • La création du revenu universel d’activité, qui doit permettre de rénover en profondeur le système des prestations monétaires versées aux ménages modestes, fera l’objet d’une concertation institutionnelle et citoyenne à partir de la fin du mois d’avril 2019 et une loi sera votée en 2020.
  • Le renforcement de l’accompagnement des bénéficiaires de minima sociaux, par la création d’un service public de l’insertion qui devra proposer sur tout le territoire la même qualité d’accompagnement individualisé vers le retour à l’emploi. Une concertation avec les acteurs concernés sera lancée au printemps afin que des mesures concrètes puissent également trouver une traduction législative en 2020.
Voir le compte-rendu du conseil des ministre du 20 mars