1ère évaluation du Service public régional de la formation

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1ère évaluation du Service public régional de la formation

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La Région a confié à l'Université de Poitiers la réalisation d'une évaluation du Service public régional de la formation. Cette évaluation porte sur le suivi des personnes sans qualification professionnelle intégrant le SPRF, sur le suivi des organismes de formation et sur l'analyse du modèle économique. Les premiers résultats relatifs au suivi des personnes et des organismes viennent d'être communiqués.

Le public visé par le SPRF est atteint : 82 % des stagiaires ont un niveau inférieur ou égal au niveau V et 20 % n’ont aucune qualification. Le public SPRF est un public plus jeune (47% des stagiaires) qui cumule un certain nombre de difficultés : précarité du dernier contrat de travail occupé, niveau de diplôme inférieur au niveau V. La « non qualification » est le premier motif d’entrée des jeunes dans le SPRF. La qualification obsolète est le premier critère d’entrée des 26-50 ans.

Le délai moyen d’attente entre la prescription et l’entrée en formation est de 52 jours avec une forte hétérogénéité entre les individus. Il a tendance à augmenter en fonction de l’âge et du niveau de diplôme. Les trois premiers motifs d’abandon de la formation sont l’emploi » (19 %), l’inintérêt et les problèmes d’orientation (18%) et la « radiation/exclusion (17%).

Concernant les organismes de formation, l'Université relève leur forte adhésion au SPRF. Bien qu'ils jugent le dispositif plus complexe à mettre en œuvre que le système des marchés, ils ont le sentiment de s'être bien adaptés à ses exigences. Leur charge de travail a augmenté sur les aspects périphériques à l’acte de formation. 
Pour certains OF, la nature du public accueilli est un changement majeur : des chômeurs avec un faible niveau de qualification initial présentant dans certains cas de lourdes difficultés.

Le SPRF permet d’assurer un meilleur suivi des stagiaires. 90% des formateurs interrogés ont le sentiment d’avoir recours à des pratiques individualisées dans le face à face pédagogique, mais 70% d’entre eux ont déclaré ne pas avoir ou avoir peu changé leur méthode d’enseignement. Le SPRF a ainsi contribué à l’évolution continue des pratiques d’individualisation sans pour autant les révolutionner. 

Les organismes de formation soulignent des problèmes de prescription liés par exemple à des erreurs d’orientation des chômeurs et à une méconnaissance du dispositif et/ou des formations et/ou des organismes. Ils souhaiteraient une plus grande coopération avec les prescripteurs. Enfin, les partenariats entre organismes de formation fonctionnent plutôt bien.
Télécharger la note d'étape de l'Université (sept. 2010)