Spectacle vivant
Le spectacle vivant s’applique à différents modes d’expression artistique : le théâtre, le conte, les arts de la marionnette, l’opéra, la musique classique et contemporaine, les musiques actuelles, la danse, le cirque, les arts de la rue, le cabaret, etc. Il implique la présence physique d’au moins un artiste se produisant en public.
Creative Skills Europe, le Conseil européen des compétences sectorielles pour l'audiovisuel et le spectacle vivant, a réalisé une étude sur les secteurs de l'audiovisuel et du spectacle vivant en Europe.
Le secteur du spectacle vivant est dynamique, animé par une force de travail jeune avec nombre de petites entreprises. Il est impacté par la révolution numérique tout comme la réduction des subventions qui fragilise les opportunités d’emploi. Le fonctionnement du marché du travail se singularise par une hyperflexibilité, le multi-salariat, la pluriactivité et la polyactivité. La probabilité de rester durablement sur le marché du travail est très faible. La diversification des compétences qui permet la pluriactivité fait aussi partie des caractéristiques du secteur actuellement.
Selon le Céreq, les liens formation/emploi peuvent être distingués selon 3 familles de métiers : artistes, techniciens, administratifs. Sexe et origine sociale restent des facteurs clés de la relation formation-emploi. Du côté des techniciens, les hommes connaissent globalement une meilleure insertion que les femmes. Chez les artistes, une formation spécifique joue "un rôle d’accélérateur de carrière” pour les hommes et fils de cadre ou de profession intermédiaire. En revanche, pour les artistes femmes issues de la même catégorie sociale, la formation spécifique ne semble pas suffisante pour faciliter l’insertion professionnelle.
L’entrée dans le secteur se fait plutôt en CDI ou CDD pour les formations administratives et par l’emploi intermittent pour les autres catégories. Après une formation, les techniciens acquièrent plus facilement la qualité d’ayant-droit (intermittents indemnisés) que les artistes (30% contre 13%).
Jeux vidéos
En se développant d’emblée à l’échelle mondiale, l’industrie des jeux vidéo est le reflet des transformations techniques, industrielles, économiques portées par la révolution numérique tout en devenant élément clé des industries culturelles. C'est pourquoi on peut dire que ce secteur d'activité appartient aussi bien à la filière numérique qu'à la filière des industries créatives et culturelles.
La force de travail à l'origine de la création et de la production de jeux vidéo se caractérise d'abord par sa jeunesse. Les salariés du jeu vidéo, à la différence de ceux du film d'animation et, plus généralement des industries culturelles dont l'activité s'exerce sous le régime de l'intermittence, sont majoritairement en contrat à durée indéterminée.
Le Sénat en 2013 préconisait d’enrichir l’offre de formation à la création et à la gestion d’entreprises dans le secteur du jeu vidéo et de promouvoir, notamment par le biais des collectivités territoriales, le rapprochement entre les écoles de formation aux jeux vidéo et les pépinières d’entreprises dans une approche territorialisée.
Pour France Stratégie, en 2017, l'idée est la même : la filière numérique (dont le secteur des jeux vidéo) nécessite un système de formation reposant non pas sur une succession d’interventions segmentées d’acteurs de la formation et du monde professionnel, mais sur un "continuum" entre la formation et l’emploi.
Selon le Baromètre 2017 du jeu vidéo en France, le secteur pourrait créer près de 1 300 emplois ETP en 2018, dont 890 dans l’activité de développement. Pour l’ensemble du secteur en France, cela équivaut à la création de 1.2 emploi ETP par entreprise. Les acteurs du jeu vidéo devraient étoffer leurs équipes à court terme. 65% d’entre eux souhaitent recruter d’ici 2018.
Dans notre région, le pôle image Magelis, qui, à Angoulême regroupe des sociétés, studios, écoles et centres de formation autour de l’image, l’animation, le jeu vidéo et la BD, est à l’initiative d’un rapprochement avec les acteurs du jeu vidéo de Bordeaux. En s’unissant à Bordeaux Games, association qui fédère les développeurs de jeux vidéo de la région, Magelis veut donner les moyens à la filière de rayonner dans le monde entier dans le domaine du jeu vidéo. Une façon aussi d'éviter la fuite des talents en se donnant les moyens de signer de grands et beaux projets en mutualisant toutes les compétences.
Publicité/Communication
La communication et la publicité font partie d'une même famille de métiers liés à la gestion de l’image d’une société et à la transmission de messages à un public cible.
Selon l’Observatoire Com Media, la filière communication représente en France 157 163 salariés et 17 513 embauches étaient prévues en 2017. Présente à travers tout le territoire national, elle voit ses acteurs économiques inégalement répartis selon les macro-secteurs auxquels ils appartiennent et leur localisation.
La région Ile de France concentre une grand part des emplois salariés de 3 des 4 macro-secteurs. Dans les macro-secteurs "créatifs, Agences et Médias (régies publicitaires), l’IDF concentre respectivement 61 % et 66 % du nombre total d’emplois salariés.
L'Observatoire des métiers de la publicité a identifié dans une étude les axes de formation prioritaires pour accompagner les mutations de ses métiers dans le contexte d’omniprésence d’internet.
Au sein du marché publicitaire, des transferts budgétaires s’opèrent depuis plusieurs années au profit des supports électroniques mobiles. Parallèlement, on constate une hyperconnectivité, un rapport différencié aux supports print et digital. De plus, les logiques de ciblage affinitaire s’accentuent, s’ajoutant à la logique de ciblage sociodémographique. L’offre d’espaces s’élargit (nouvelles chaînes TV, sites, applications) et les annonceurs montrent une autonomie accrue dans leurs démarches (réseaux sociaux…).
En conséquence, les entreprises cherchent à recruter des profils correspondant aux métiers émergents (ex. : data analyst, data scientist…), à développer les compétences transverses et à renforcer l’employabilité des salariés. La branche a identifié trois thématiques de formation prioritaires qui seront soutenues par l’Afdas avec l’aide financière du FPSPP :
• accompagner les salariés dans leur montée en compétences sur la dimension digitale, qui intervient désormais dans l’ensemble des processus de création, de production et de diffusion publicitaire ; dans leur montée en compétences dans la dimension conseil/gestion de la relation client.
• accompagner les managers dans la conduite du changement et la transformation des métiers.
Consulter l'étude
Le CPNEF de l'audiovisuel propose un portrait statistique : constitué de 4 grands secteurs d’activité - la télédiffusion, la radiodiffusion, la prestation technique image et son et la production audiovisuelle et cinéma - représente en France plus de 10 500 entreprises dont 95% sont des TPE et compte près de 230 000 salariés.
Presse
En 2013, l’Observatoire des métiers de la presse publiait une étude sur la mutation de ses métiers. Avec le développement du numérique, les entreprises de presse remodèlent peu à peu leur organisation.
Pour proposer de nouveaux services visant à fidéliser le lecteur, des métiers peu habitués à travailler ensemble sont amenés à coopérer. Dans cette optique, les modes de management tendent à évoluer. Ainsi, dans le domaine éditorial, le travail en “mode projet” se développe, ainsi qu’une veille permanente sur les nouveaux métiers.
Les métiers du marketing, eux, doivent être présents auprès de l’éditorial, pour suivre au quotidien les audiences et les analyser, comprendre les usages et les pratiques de lecture et d’achat.
Un travail intersectoriel entre les observatoires des métiers de l’audiovisuel et de la presse a conduit à la réalisation d’une Etude sur la situation des journalistes entrés dans la profession depuis 1998. Mutations du métier secoué par la révolution numérique et la crise économique, précarisation rapide, emploi décorrélé des attentes professionnelles, part grandissante du web, augmentation des sorties de la profession…, telles sont les grandes caractéristiques de la profession révélées par l’enquête.
Les formations reconnues par la profession préparent des jeunes rapidement opérationnels et polyvalents, grâce aux nombreux stages pratiques, qui sont par ailleurs incontournables pour nouer des contacts dans le milieu. Elles offrent une approche transversale des différents médias et sont des lieux d'apprentissage des techniques de la presse écrite, de l'audiovisuel et du Web.
Plus d'infos.
Radio
En 2009 a été réalisée une étude sur les métiers du son. L’étude met en lumière les transformations significatives de l’exercice des métiers du son, essentiellement causées par l’évolution de la technologie numérique. La simplification des outils génère un impact important dans les organisations de travail, notamment pour la postproduction.
La technologie numérique induit plus de polycompétence pour les salariés. Concernant la formation l’étude montre une concentration de l’offre sur la maîtrise technique des outils au détriment des compétences artistiques et d’adaptation.
Une étude de 2009 sur les métiers du son dans l'audiovisuel montre que l'offre de formation initiale répond globalement au niveau de recrutement de référence (bac+2) des jeunes professionnels. Néanmoins les employeurs souhaiteraient un niveau de compétences plus abouti en ce qui concerne les normes de compression des supports de diffusion, et sur l’architecture des nodaux de diffusion.
La licence professionnelle spécialisée en Systeme Audiovisuelle Numérique (SAN) semble correspondre aux besoins des entreprises mais devrait au regard de la demande, former plus de diplômés.
Arts visuels
En 2017, France Stratégie analysait les évolutions et enjeux des métiers du numérique, alors que la filière fait face à une pénurie de main d’œuvre et l’obsolescence rapide des compétences. Devant la rapidité des évolutions technologiques, France stratégie encourage à repenser le système de formation différemment pour la filière numérique. La filière nécessite un système de formation reposant non pas sur une succession de formations, mais sur un "continuum" entre la formation et l’emploi, fondé sur une approche itérative et en réseau, à rebours de la perspective descendante souvent invoquée (repérage des besoins des entreprises, constitution de filières de formation, générations formées disponibles).
En 2018, sur la base du Schéma d’orientation pour le développement des arts visuels (Sodavi) conduit par la Région en association avec l’Etat et les réseaux territoriaux d’opérateurs, un premier Contrat de filière Arts plastiques et visuels portant sur la période 2018-2020, puis prolongé pour l’année 2021, avait été conclu entre la Région, l’Etat et le réseau Astre.
Après un bilan positif de ce 1er contrat, les trois signataires (Région, Etat et réseau Astre) ont convenu de la pertinence de la signature d’un deuxième Contrat de filière pour la période 2023-2026.
Cette deuxième génération de Contrat a pour enjeu principal la question de la production de ressources et de leur bonne diffusion à l’échelle régionale pour accompagner les artistes plasticiens dans la structuration de leur parcours professionnel.
Ce contrat de filière relatif au domaine des arts plastiques et visuels est complémentaire à ceux qu’ils ont déjà signés concernant les domaines : du livre et de la lecture ; du cinéma, de l’audiovisuel et de l’image animée ; des musiques actuelles.
Plus d'infos sur le Contrat de filière 2023-2026.