- Une contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance, collectée, à partir de 2022, par les URSSAF ou la MSA (et non plus les OPCA devenus OPCO qui restent collecteurs jusque 2021).
La contribution est calculée sur la base de l'année en cours avec versement de 2 acomptes de 40 % et 35 % l'année précédente (60 % et 38 % en 2020), puis le versement du solde avant le 1er mars suivant.
Elle est composée de :
- la taxe d'apprentissage de 0,68 % comportant deux fractions :
. 87 % de la taxe sera affectée, via France compétences aux opérateurs de compétences et aux Régions pour financer l'apprentissage
Possibilité cependant de déduction des dépenses de formation des apprentis accueillis par une entreprise ayant un service de formation identifié et des versements effectués pour développer de nouvelles offres de formation pour ces apprentis (conditions et plafond fixés par décret).
. 13 % pour le hors quota destiné à des dépenses libératoires hors apprentissage ; la fraction régionale de la taxe étant supprimée.
Le hors quota ne sera pas collecté par les Urssaf/MSA ; les employeurs pouvant imputer diverses dépenses libératoires (versements à des organismes habilités : écoles publiques ou privées sous contrat, E2C, écoles d'art, écoles de production, organismes spécialisés... dont les organismes participant au service public de l'orientation dont la liste est établie par la Région). Les CFA ne pourront plus être financés sur le barème. Le versement de subventions aux CFA sous forme d'équipement et de matériel est maintenu.
A noter qu'au titre des dispositions transitoires, la taxe ne sera pas due sur les rémunérations versées en 2019 (collecte 2020).
- la contribution formation de 0,55 % du revenu d'activité ou de 1% à partir de 11 salariés (1,30 % pour les entreprises de travail temporaire), reversée à France compétences qui assurera la répartition pour financer les contrats de pro, le CEP des actifs occupés du secteur privé, le développement des compétences des salariés des PME < 50 salariés, la formation des demandeurs d’emploi et le CPF.
France compétences (voir plus bas) assurera aussi une péréquation inter-branche au titre des contrats de pro, de Pro-A, ainsi que le financement de l'aide au permis.
- Le maintien de la CSA : système de bonus-malus pour les entreprises de 250 salariés et plus ayant un nombre insuffisant d'alternants ou de salariés embauchés en CDI dans l'année suivant la fin de leur contrat de pro ou d'apprentissage.
- Une cotisation CPF CDD : 1 % destinée à la Caisse des dépôts ; le CIF-CDD disparaîssant.
Ces cotisations seront collectées par l'URSSAF ou la MSA à partir de 2022, puis reversées à France compétences qui les répartira (OPCO, Etat, Régions, CPIR, Caisse des dépots, etc..).
A noter que les fonds des OPCO destinés au financement des contrats d'apprentissage et de professionnalisation, et de Pro-A seront gérés au sein d'une même section financière.
Les branches peuvent continuer à fixer une contribution conventionnelle ou volontaire pour financer le développement de la formation continue. Elle pourrait être collectée par l'URSSAF ou la MSA.