Rapport Gallois : propositions sur la formation

Emploi et insertion professionnelle

Rapport Gallois : propositions sur la formation

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Le commissaire général à l'Investissement, Louis Gallois, a remis, le 5 novembre 2012, son rapport sur la compétitivité de l'industrie française au Premier ministre. Il pointe une série de handicaps parmi lesquels la formation. Celle-ci, tout comme la recherche et l'innovation, doit être mieux articulée avec l'industrie. Elle n’est pas suffisamment orientée vers les besoins de compétences de l’industrie.

Autres constats : des flux de financement insuffisamment orientés vers le tissu industriel, la faiblesse de la structuration et de la solidarité industrielles, un dialogue social insuffisamment productif et un marché du travail qui fonctionne mal.

Notre industrie doit sortir d’une spécialisation internationale insuffisamment différenciée ; ce qui nécessite une montée en gamme et de travailler sur sa structure de coûts. Il faut jouer sur l’innovation et la productivité, renforcer les partenariats et les synergies entre tous les acteurs de l’industrie (pôles de compétitivité, comités stratégiques de filière...). Il faut favoriser le développement des entreprises de taille intermédiaire, l’accompagnement et la formation des dirigeants d’entreprise. Il est proposé de donner aux Régions la responsabilité de coordonner l’action des structures régionales chargée de promouvoir l’innovation et le développement de l’industrie, ainsi que d’animer le dialogue social.

Pour assurer la stabilité des entreprises, l'Etat doit s'engager à ne pas modifier cinq dispositifs au cours du quinquennat : le crédit d'impôt recherche, les dispositifs Dutreil sur la détention et la transmission d'entreprises, la contribution économique territoriale, les incitations fiscales aux jeunes entreprises innovantes et les dispositifs en faveur de l'investissement dans les PME.

En matière d’exonération de charges pour les entreprises, Louis Gallois préconise une baisse des charges sociales de 30 milliards d’euros « sans conditions ».

Constatant un manque d’attractivité pour les emplois industriels notamment chez les jeunes, le rapport propose une participation accrue des entreprises à la gouvernance de l’enseignement technique et professionnel, notamment en intégrant les conseils d’administration des établissements, mais aussi en participant à l’élaboration des cartes de formation aux côtés des Régions.

Le rapport encourage par ailleurs la signature d’accords-cadres entre Éducation Nationale et fédérations professionnelles. Parallèlement, il suggère de doubler le nombre des formations en alternance sur la durée du quinquennat. Un objectif relevant à la fois des entreprises et des organismes collecteurs de" la taxe d'apprentissage (Octa). « Cela suppose, d’une part, que l’on prenne des mesures pour faciliter la recherche par les jeunes candidats d’une entreprise d’accueil et, d’autre part, que l’on aborde les problèmes cruciaux du transport et du logement des apprentis » souligne le rapport.

Il prône un développement accru des formations qualifiantes et diplômantes et le recours à la VAE. Louis Gallois plaide pour la création d’un compte individuel de formation crédité soit au début de la vie active, soit chaque année ; il demande aux partenaires sociaux de négocier les modalités de mise en oeuvre de ce compte qui conduirait à une fusion du DIF et du CIF.
Enfin, il se prononce en faveur d’un renforcement de l’effort de formation vers les salariés les moins qualifiés. Les Régions pourraient, en s’appuyant sur les partenaires sociaux, jouer un rôle plus actif pour faciliter et organiser ces formations en relation avec les organismes collecteurs.

Consulter l'intégralité du rapport Gallois (74 p.)
Suite à la publication du rapport, le gouvernement a présenté le 6 novembre 2012, un Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi (voir notre actu).