Les choix d’orientation en Nouvelle-Aquitaine : la distance en question

Orientation et parcours

Les choix d’orientation en Nouvelle-Aquitaine : la distance en question

Le Comité Éthique et Scientifique Parcoursup et Mon Master (CESPM), instance indépendante rattachée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’attache à observer l’utilisation des plateformes d’orientation Parcoursup et MonMaster, pour évaluer l’égalité d’accès aux formations sur un territoire. Chaque année, il choisit une région pour illustrer sa réflexion : pour la 7e édition de son rapport remis au Parlement, son choix s’est porté sur la Nouvelle-Aquitaine.

La région se caractérisant à la fois par son étendue et sa ruralité – la moitié de la population régionale réside dans des communes rurales –, le comité s’est posé la question de l’influence de la distance sur les candidatures des bacheliers néo-aquitains et révèle leur difficulté à se projeter dans des études loin de leur domicile.

Il pose en effet un double constat. D’abord, il existe trois niveaux de pôles de formation post-bac en Nouvelle-Aquitaine :

  • 5 pôles majeurs (Bordeaux-Talence-Pessac, La Rochelle, Limoges, Pau, Poitiers) qui concentrent à la fois la plus grande variété des formations et 70 % des places de Parcoursup ; 
  • 14 pôles intermédiaires, parmi lesquels Agen, Mont-de-Marsan, Périgueux et Tulle, qui offrent 18 % des places ; 
  • 101 pôles locaux, soit 12 % des places, essentiellement en BTS.
Ensuite, 4 bacheliers sur 10, candidats sur Parcoursup, résidaient en 2023 dans une zone peu peuplée, à plus de 50 kilomètres des principaux pôles de formation. Selon les auteurs, la distance a clairement restreint leur accès aux filières les plus sélectives. Ils précisent que cela n’est pas du fait des formations, mais bien des candidats : si leur lieu de résidence est éloigné, ils ne sont que 36 % à faire un vœu de classe préparatoire aux grandes écoles par exemple, alors que le taux s’élève à 56 % s’ils habitent à proximité.

Si le CESPM évoque l’attachement au territoire et le manque d’appétence pour les études longues, il met également en cause les coûts induits par le transport et le logement. En 2023, 6 500 néo-bacheliers de Nouvelle-Aquitaine ont quitté la plateforme, alors qu’une proposition leur avait été faite.

Consulter le rapport.

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