Existe-t-il un lien entre le niveau d'indemnisation des allocataires de l'assurance-chômage et leur accès à la formation ? C'est la question que s'est posée l'Unédic dans une étude dont elle a publié les résultats en octobre 2024. Et la réponse est sans appel : les personnes ayant une allocation chômage faible (inférieure à 22€ par jour en 2022) accèdent moins à la formation. L'Unédic, qui s'est penchée sur le cas d'allocataires entre 2015 et 2023, analyse ce résultat sous différents angles.

Tout d'abord, elle l'explique par la nécessité d'un retour rapide en emploi, car un faible montant d'allocation permet plus difficilement aux bénéficiaires de subvenir à leurs besoins. L'ARE-F plancher, qui limite l'allocation à un seuil minimal en cas de suivi de formation, ne se révèle pas assez incitatif.

Ensuite, elle révèle que les publics les plus impactés par ces effets sont les seniors et les femmes. Côté formations, ce sont les qualifiantes ou certifiantes qui sont le plus touchées.

Enfin, elle conclut que si le CPF a permis une hausse de l'accès à la formation pour l'ensemble des allocataires, les personnes qui en ont le plus profité étaient celles avec les allocations les plus élevées. Plusieurs pistes sont dégagées pour expliquer ce phénomène : un niveau d'information différent, une mobilisation plus difficile des outils numériques, ou encore un montant de droits au CPF moins important.

Consulter l'étude.