Les effets de la transition énergétique sur l’emploi

Emploi et insertion professionnelle

Les effets de la transition énergétique sur l’emploi

Doubler le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, comme s'y est engagée la France auprès de l’Union européenne, nécessite une transformation de ses modèles de production.

Quels en seront les effets sur l'emploi ? Faut-il craindre des destructions massives d’emplois et des délocalisations en raison de la hausse des coûts de production des entreprises et des pertes de compétitivité ? Ou, au contraire, espérer de nouvelles opportunités, avec le développement de très nombreux emplois verts hautement qualifiés et rémunérés ?

Une Note du Conseil d’Analyse Economique (CAE), publiée le 15 novembre 2023, répond à ces interrogations et formule des propositions pour accompagner cette transition.

Les auteurs ont réfléchi aux effets d’un scénario avec l’instauration d’une taxe sur le carbone.

Selon le CAE, l’augmentation du prix du carbone n’induira pas de destructions massives d’emplois : dans la plupart des scénarios imaginés, il n’y aura pas d’impact notable sur l’emploi.

Les dix métiers verts ayant une finalité environnementale directe ne représentent qu’environ 0,5 % de l'emploi total en France. Ils sont amenés à se développer mais ne constitueront qu’une part modeste de l’emploi total. Les métiers verdissants (environ 14 % de l'emploi total) se retrouvent principalement dans les secteurs de la construction, de la fabrication et du transport.

L’étude fait le constat que les emplois verts se concentrent dans les professions qui ne sont pas hautement qualifiées, mais qui exigent des compétences spécifiques, pourtant peu rétribuées. La contradiction entre un niveau de compétence plus exigeant sans compensation salariale peut conduire à un déficit d’attractivité pour les métiers de la transition bas carbone. Elle devra être levée pour atteindre les objectifs climatiques.

Consulter l’étude du CAE

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