Le développement de la mobilité européenne des apprentis

Formation tout au long de la vie

Le développement de la mobilité européenne des apprentis

L'IGAS publie un rapport sur le développement de la mobilité européenne des apprentis. Il dresse un constat sur les freins et fait des propositions afin de l'encourager.

La mobilité européenne des apprentis est marginale comparée aux ambitions affichées, aux autres apprenants (de la formation professionnelle sous statut scolaire et étudiants), et à celle de certains de nos partenaires européens qui se déploie sur des périodes très courtes et nécessite de la part des acteurs (CFA, entreprises, apprentis eux-mêmes et leurs familles) de naviguer dans un environnement compliqué.

L’écosystème juridique et financier issu de la loi 2018 a contribué à alourdir les difficultés plutôt qu’à les lever et cassé une dynamique de progression des mobilités que l’épidémie de COVID a gelé.

Il y a une attente forte des centres de formations, des écoles, des entreprises, des branches, à une réforme du système vers plus de soutien et de simplicité pour développer de façon concertée une mobilité plébiscitée par les jeunes, les formateurs et les maîtres d’apprentissage lorsqu’elle a eu lieu.

Le contexte actuel est très favorable avec une reprise des projets de déplacements. De plus l’apprentissage prend une place majeure dans le système éducatif et les tensions de recrutement dans les entreprises appellent à une attractivité renforcée de la formation dans certains secteurs.

Les freins rencontrés vont concerner les mobilités longues (pourtant les plus bénéfiques et qui sont à la marge pour les niveaux III et IV) en raison notamment par la diversité des modèles éducatifs en Europe (l’enseignement professionnel et le statut juridique actuel inadapté pour les mobilités longues). Autre frein identifié : le régime d’aide et de soutien financier trop faible, disparate et insuffisant en volume. Il ne finance pas bien les référents mobilité qui sont pourtant des personnels-clefs dans l’atteinte de l’objectif de la mobilité, et n’accompagne pas suffisamment les apprentis.

Pour lever ces difficultés, la mission fait une vingtaine de propositions réparties en cinq thèmes : juridique, financier, organisationnel, académique et de gouvernance.

La mission propose trois scénarii alternatifs calibrés selon des objectifs plus ou moins ambitieux de développement de la mobilité des apprentis : le 1er souhaitant passer de 2 à 8 % d’apprentis en mobilité européenne, le second retient un objectif de 30 000 apprentis en mobilité en Europe chaque année et le 3ème offrant un scénario minimaliste, qui retient l’objectif de 15 000 apprentis en mobilité.

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