3ème rapport sur le PIC : bilan sur sa mise en oeuvre en 2021

Formation tout au long de la vie

3ème rapport sur le PIC : bilan sur sa mise en oeuvre en 2021

Le comité scientifique d’évaluation du Plan d’investissement dans les compétences (PIC - voir notre dossier) a rédigé un troisième rapport publié par la Dares pour dresser un bilan et examiner les effets du PIC au terme de la quatrième année de mise en œuvre en 2021. 

Comme noté dans le précédent rapport (voire notre actu), on observe des effets positifs de la formation sur l’insertion dans l’emploi, notamment pour les personnes les plus éloignées de l’emploi. Les demandeurs d’emploi ayant suivi une formation retrouvent un emploi plus rapidement que les demandeurs d’emploi sans formation de caractéristiques semblables, et ceci d’autant plus nettement qu’ils sont moins diplômés. 

Pour ce faire, le comité scientifique s’est appuyé sur le dispositif statistique dédié à l’évaluation du PIC - les données sur la Formation, le chômage et l’emploi (ForCE) qui permettent de reconstituer les trajectoires professionnelles des personnes en recherche d’emploi entre 2017 et 2021 et l’enquête post-formation auprès des sortants de stages de formation professionnelle - mais aussi sur un ensemble d’évaluations qualitatives arrivées à leur terme en 2022.

Sur le plan strictement quantitatif, l’effort de formation des personnes en recherche d’emploi atteint désormais un niveau élevé. Si la crise sanitaire s’était traduite par un ralentissement du rythme des entrées, on enregistre près de 900 000 entrées en stage de la formation professionnelle en 2021 comme en 2019, première année de plein régime du PIC. C’est près de 100 000 entrées de plus que l’année précédant le PIC, en 2017, et plus de 200 000 entrées supplémentaires par rapport à ce qui était enregistré en 2015, l’année précédant le plan « 500 000 formations supplémentaires ».

Parallèlement, le CPF poursuit une dynamique ascendante, puisqu’on observe 610 000 entrées, soit deux fois plus que l’année précédente. Le rapport indique qu'il est impossible de déterminer ce qu’aurait été le niveau des entrées en formation si le PIC n’avait pas été mis en place, a fortiori dans un contexte aussi rapidement changeant que celui des dernières années.

Les crédits du PIC ont servi surtout à renforcer des programmes d’accompagnement préexistants à destination des jeunes, et des dispositifs à destination des salariés en insertion. En 2021, 413 000 jeunes ont bénéficié de la Garantie Jeunes ou du Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (Pacea), alors qu’ils étaient 174 000 en 2018.

Le rapport souligne aussi que les Pactes ont renforcé la coopération entre l'Etat et les conseils régionaux. Les résultats obtenus témoignent de la réussite de cette expérimentation, d’une forte augmentation de la prise en charge des publics demandeurs d’emploi, et notamment de ceux d’entre eux qui en sont les plus éloignés.

Les objectifs de transformation visés par le PIC demandent un soutien dans la durée et plus de moyens semblent nécessaire pour mieux assurer la coordination entre les différents acteurs et programmes en région. Les délais d’entrée en formation ont été raccourcis, mais des freins persistent pour l'entrée en formation.

Lire le rapport 

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