L'Insee publie des données sur la filière aérospatiale dans le Grand Sud Ouest et constate qu'en 2020, les établissements appartenant à la filière aéronautique et spatiale ont perdu 8 800 salariés (hors intérim), ce qui représente une baisse de 5,5 % de leur effectif.

Le spatial est davantage préservé. L’emploi recule en particulier dans les PME (- 9,8 %). La métallurgie et l’ingénierie sont les secteurs les plus affectés. La baisse des effectifs est plus forte dans les PME (- 7,9 % en Nouvelle-Aquitaine). Elle est moins marquée pour les établissements des entreprises de taille intermédiaire (- 7,8 %) ou des grandes entreprises (- 3,6 %).

L’industrie emploie les deux tiers des effectifs de la filière. En 2020, ce secteur perd 4 900 salariés. La métallurgie, activité la plus impactée, explique à elle seule près de la moitié de cette baisse, avec 2 100 salariés en moins. La maintenance et la construction aéronautique et spatiale résistent mieux.

Avec la Haute-Garonne, la Gironde concentrent la grande majorité des donneurs d’ordres, dont les effectifs restent stables. Cette présence permet d’amortir la baisse des emplois qui est inférieure, dans ces deux départements, à celle observée dans l’ensemble du Grand Sud-Ouest.

Les activités spatiales et la partie des activités aéronautiques consacrée à des programmes militaires contribuent, notamment en Gironde, où elles sont plus fortement implantées, à limiter les pertes d’emplois.


Lire aussi l'étude de la Dares "Coup d’arrêt de l’emploi dans l’aéronautique et le spatial en 2020" : cette dernière revient sur l'arrêt de l’activité dans l’aéronautique et le spatial au début de la crise sanitaire avec un très fort recours au chômage partiel.

L’aéronautique représente 8 % des ruptures de contrat envisagées en 2020 (soit 6 000 ruptures) dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi alors que le secteur n’en avait initié aucun en 2019.