Grand plan d'investissement : 15 milliards pour une société des compétences

Formation tout au long de la vie

Grand plan d'investissement : 15 milliards pour une société des compétences

ARCHIVE

Cette actualité est archivée depuis le 25/09/2019, elle peut néanmoins rester valide.

Le Plan d’Investissement 2018-2022 a été présenté par le Gouvernement le 25 septembre 2017. 4 priorités ont été définies parmi lesquelles les compétences par la formation professionnelle. Ce Plan d'investissement compétences (PIC), qui sera porté sur le quinquennat par le ministère du Travail, en coopération avec les Régions, permettra en effet de financer la formation de 2 millions de personnes peu qualifiées : 1 million d'adultes au chômage et 1 million de jeunes décrocheurs.

Afin de proposer des formations de qualité et d’atteindre des taux de retour à l’emploi élevés trois conditions devront être remplies :
  • la priorité à des formations longues et qualifiantes, susceptibles d’améliorer durablement l’accès des bénéficiaires à l’emploi ;
  • un accompagnement individualisé des personnes admises en formation, en amont et en aval de la formation elle-même ;
  • une transformation de notre système de formation professionnelle.
Pour les demandeurs d'emploi, il s’agira notamment de mettre en place un accompagnement des personnes les plus fragiles pendant leur formation. Par ailleurs, chaque organisme de formation détiendra un indicateur de performance qui sera calculé et publié sur le modèle de l’indicateur de valeur ajoutée des lycées et qui sera mis à disposition des demandeurs d'emploi et des conseillers en évolution professionnelle.
Le système de certification des organismes de formation sera par ailleurs développé. La formation à distance sera développée et afin de structurer cette offre de formation à distance, un marché public national sera lancé. De nouvelles prestations seront développées pour permettre aux demandeurs d’emploi de mieux intégrer la dimension de compétences relationnelles, tant en phase de recrutement qu’en phase d’emploi.

Concernant les jeunes qui ne sont si en emploi ni en formation, le plan d’investissement dans les compétences permettra, en plus de conforter les suivis intensifs actuellement mis en œuvre dans le cadre de la Garantie jeunes, de franchir le seuil de 100 000 jeunes pris en charge chaque année par la Garantie Jeune. En s’inspirant d’initiatives concluantes menées par plusieurs missions locales et acteurs territoriaux, des appels à projet seront lancés pour développer des solutions efficaces qui permettront de diminuer de moitié le nombre de jeunes "invisibles", c'est à dire ceux qui ne sont pas accompagnés par le service de l'emploi.

Le plan d’investissement financera aussi le développement de 4000 places supplémentaires dans les E2c et les EPIDE qui ont montré leur efficacité. Pour assurer l'adaptation des compétences des jeunes aux métiers de demain et leur intégration à leur sortie du système scolaire, il convient d’articuler plus étroitement formations initiale et continue, emploi, innovation et recherche afin de mieux répondre aux besoins de compétences des territoires et des entreprises.

Dans cette perspective, les Campus des métiers et des qualifications, réseaux territoriaux d’acteurs de l’enseignement professionnel (établissements secondaires et supérieurs, centres de formation d’apprentis, entreprises et laboratoires de recherche), doivent être redynamisés. Les outils numériques doivent être davantage utilisés sur ces campus.

Le PIC prévoit également une initiative pour promouvoir les expérimentations innovantes en faveur de la formation des maîtres et des professeurs. Il financera des expérimentations dans l'Education nationale et accompagnera les transformations du premier cycle universitaire, afin d’améliorer la formation initiale des jeunes, leur orientation au lycée comme à l’université et leur insertion professionnelle.

Lire le dossier de presse et le Rapport au Premier ministre de Jean Pisani-Ferry (Initiatives 11 à 14).