Industries électroniques

La filière rassemble tous les acteurs de la fabrication électronique en France : production de composants électroniques, de connectique ou de circuits imprimés, conception et assemblage de cartes et sous-ensembles électroniques, distribution ou encore édition de logiciels embarqués et d’outils logiciels pour la conception des systèmes électroniques.

La filière est irriguée en amont par un tissu dense de laboratoires, écoles et universités dans des domaines d’expertises allant des matériaux de pointe pour la micro-, nano- et optoélectronique à la création et au développement d’outils complexes d’aide à la conception de circuits et de systèmes.

Son effet de levier sur l’industrie et les services continue de croitre avec la révolution digitale et la diffusion de l’électronique dans tous les domaines.

Au cœur du développement de l’Internet des Objets, la filière électronique est également au centre des industries qui développent :

• les capteurs intelligents pour collecter des données ;
• les objets connectés pour les traiter, la transmettre et développer les services associés ;
• l’électronique de puissance pour accompagner la transition énergétique et le développement des mobilités électriques ;
• et la cybersécurité pour bâtir la confiance nécessaire au développement des technologies électroniques dans l’industrie.

Au niveau national, la filière des industries électroniques représente :

• 1 100 entreprises (90 % d'entre elles sont des TPE ou des PME)
• 230 000 emplois (directs et indirects)

On compte en Nouvelle-Aquitaine, plus de 20 000 emplois privés directs dans environ 300 entreprises.

Au niveau national

Les ambitions de la filière, matérialisées dans le contrat stratégique, se focalisent autour de 4 axes :

• maintenir l’excellence française dans les technologies clés du Numérique en amplifiant l’effort de R&D&I, avec le plan Nano2022 pour les composants électroniques au cœur de cette ambition, et en développant des partenariats stratégiques dans toute l’Europe ;
• adapter les compétences en anticipant les évolutions des besoins avec le lancement d’un engagement de développement de l'emploi et des compétences (EDEC). Il s’agit également de développer l’offre de formation par alternance avec comme objectif de doubler le nombre d’alternants dans la filière ;
• promouvoir une fabrication électronique made in France compétitive partout sur le territoire en accélérant la transformation de la filière vers l’industrie électronique durable du futur grâce au lancement de plateformes d’accélération pour accompagner les entreprises de la filière dans leurs démarches de transformation ;
• positionner la filière en tant qu’acteur clé de la transformation numérique en accompagnant la diffusion des technologies de l’électronique et du logiciel dans les PME des autres secteurs d’activité.
  

Au niveau régional

Les enjeux de la filière

• Maîtriser les technologies nécessaires (existantes et en évolution) et répondre aux défis de la miniaturisation et de l’intégration
• Déployer la numérisation et maîtriser les coûts sur toute la chaîne de valeur (productivité et compétitivité)
• Effectuer la transformation numérique de l’industrie et être en mesure de créer une structure de coordination avec les filières aval
• Répondre rapidement aux besoins de compétences liées à l’évolution du marché (qualité, typologie et volume)
• Anticiper et gérer la volonté potentielle de domination de certaines entreprises internationales qui pourraient avoir un contrôle trop monopolistique et avoir un rôle important au niveau international

Les objectifs stratégiques

• Fédérer l’écosystème électronique néo-aquitain pour orienter la stratégie de soutiens régionaux vers les technologies et les applications à fort potentiel pour le territoire et encourager la constitution d’alliances industrielles stratégiques.
  
  Objectifs : structurer l’éco-système néo-aquitain pour accélérer le développement de la filière électronique, de valoriser l’attractivité de la Nouvelle-Aquitaine comme territoire d’innovation, d’intégration et d’industrialisation pour l’industrie électronique, de construire des alliances industrielles stratégiques
  
• Renforcer la résilience industrielle en accélérant le passage à l’Industrie électronique du futur pour gagner en compétitivité, réactivité et soutenabilité.
  
  Objectifs : consolider les capacités d’investissement de la filière, de conjuguer industrialisation et compétitivité en accélérant l’investissement dans les technologies 4.0 pour répondre à la demande des filières-aval.
  
• Maitriser les technologies-clés pour amplifier l’innovation et l’industrialisation vers des marchés émergents ou à forte valeur ajoutée.
  
  Objectifs : concevoir les nouvelles briques technologiques pour renforcer la souveraineté sur des marchés à forte valeur ajoutée/ forte demande, d’acquérir et maitriser les technologies d’intégration et d’assemblage pour une industrialisation réussie, d’accélérer la conception et l’usage des systèmes cyberphysiques, de développer des solutions de télécommunication innovante pour gagner en compétitivité et valeur et enfin de construire l’industrie électronique régionale pour la transition énergétique
  
• Anticiper les besoins en compétences et renforcer l’attractivité des métiers, car la maitrise des technologies-clés et la résilience industrielle nécessitent des compétences spécifiques pour gagner en compétitivité, réactivité et soutenabilité.
  
  Objectifs : maintenir et développer l’emploi, les savoir-faire et les compétences à court et moyen-terme, d’anticiper l’évolution des compétences et des métiers en lien avec les transitions environnementales et les ambitions de ré industrialisation et enfin de renforcer l’attractivité de la filière et de ses métiers.

Source : SRDEII 2022-2028

L’accélération de la diffusion de l’électronique dans tous les secteurs d’activités repose sur des technologies complémentaires dont la maîtrise conjointe est fondamentale : les technologies et des composants électroniques avec les capteurs intelligents, les objets connectés, l’électronique de puissance (pour accompagner la transition énergétique et le développement des mobilités électriques) ou encore la cybersécurité pour bâtir la confiance nécessaire au développement des technologies électroniques dans l’industrie.

L’ensemble de ces domaines représentent, en Nouvelle-Aquitaine, plus de 20 000 emplois directs et plus de 300 entreprises.

Afin de mieux accompagner les entreprises du secteur et anticiper leurs besoins, la Région a adopté une feuille de route (2022-2027) pour les industries électroniques néo-aquitaines.

En cohérence avec la feuille de route pour la transition environnementale et climatique (Néo Terra), elle s’attache à répondre aux défis de la transition énergétique autour de la durabilité et du recyclage des produits, de la structuration de la filière batterie ou encore de la massification du soutien aux énergies renouvelables.

Ses ambitions :

• Maintenir et développer l’emploi, les savoir-faire et compétences à court et moyen-terme
• Anticiper l’évolution des compétences et des métiers en lien avec les transitions environnementales et les ambitions de industrialisation
• Renforcer l’attractivité de la filière et de ses métiers.

La feuille de route prévoit un certain nombre d’actions :

• Accompagner les entreprises sur leurs enjeux RH en mobilisant les dispositifs régionaux existants (GPEC, AFEST, AIE...) et ceux des partenaires de la filière (OPCO, UIMM, France Industrie...)
• Promouvoir les offres de formations auprès des prescripteurs, des demandeurs d’emplois et des entreprises du secteur
• Faire un état des lieux de la formation actuelle (cartographie de la formation initiale et continue) et d’identifier les évolutions en termes de compétences attendues par les entreprises dans les 3 à 5 prochaines années
• Accompagner la formation initiale et continue aux besoins spécifiques des entreprises de la filière électronique
• Créer, promouvoir des événements autour de la filière et ses métiers et diffuser auprès des jeunes publics, des demandeurs d’emploi, et des publics en reconversion
• Mobiliser les outils de communication et de promotion de la Région Nouvelle-Aquitaine et de ses partenaires dans l’objectif notamment de mener des actions de sensibilisation auprès des parents, des élèves et des professeurs.

Consulter la feuille de route

Les métiers stratégiques du CRF Industrie

L’OREF de Cap Métiers propose une série de publications sur les métiers stratégiques identifiés dans le contrat régional des métiers des industries (CRF) et parmi ceux-là :

• Ouvrier de l’électricité et l’électronique
• Technicien de l’électricité et l’électronique

Elles abordent les éléments suivants :

• Les principaux secteurs employeurs de ce métier
• Les conditions de travail
• Le marché du travail et la demande d’emploi
• Les perspectives et difficultés de recrutement
• Les tensions sur le métier
• Les compétences attendues sur le métier
• Les évolutions et les besoins de compétences
• Les enjeux sur l’ajustement entre l’offre de formation et le besoin de main d’œuvre
• Les pistes d’actions pour renforcer l’attractivité du métier et des formations, accompagner les futurs salariés et anticiper les besoins en compétences pour faire évoluer la formation.

Plus d’infos sur les métiers de l’électronique

On retrouve au sein du secteur des industries électroniques des métiers transversaux dans la conception et la fabrication ou la maintenance et notamment : 

• Ingénieur ou technico-commercial ou ingénieure technico-commerciale en électronique
• Opérateur ou opératrice sur machine à commande numérique
• Ingénieur/Ingénieure  ou Technicien ou technicienne en automatismes
• Électromécanicien ou électromécanicienne
• Monteur-câbleur ou monteuse-câbleuse
• Technicien électronicien ou technicienne électronicienne
• Technicien électrotechnicien ou technicienne électrotechnicienne
• Ingénieur analogicien/Ingénieure analogicienne
• Ingénieur électronicien/Ingénieure électronicienne
• Ingénieur électronicien/Ingénieure électronicienne des systèmes de la sécurité aérienne
• Ingénieur/Ingénieure en électronique numérique
• Ingénieur/Ingénieure en systèmes embarqués
• Optronicien/Optronicienne ....

Des ressources sur les métiers :

• Les métiers de l'électronique (Onisep)
• Electronique : découverte des formations et métiers (UIMM)
• 35 fiches métiers

Des niveaux d'études élevés

La filière est ouverte à des profils variés allant du niveau bac à bac +5. Si les postes de monteurs ou d’agents de maintenance sont ouverts aux titulaires d’un bac pro, les autres professions nécessitent en revanche un niveau d’étude relativement élevé.

Techniciens et commerciaux peuvent être engagés à bac +2, mais les recruteurs favorisent généralement les candidats spécialisés titulaires d’une licence professionnelle (bac +3). Les ingénieurs sont quant à eux recrutés à bac +5 et sont principalement issus des écoles d’ingénieurs.

Le secteur est également ouvert aux titulaires d’un CAP : on compte en effet plus de 150 000 artisans spécialisés dans l’installation ou la réparation des éléments électroniques et électrotechniques auprès des particuliers.
60 % des salariés de la filière sont des ingénieurs ou des techniciens. Les ouvriers, les commerciaux et agents de maintenance occupent le reste des postes.

Les ingénieurs sont embauchés par les bureaux d'études et les laboratoires de recherche pour concevoir ou améliorer les équipements électroniques.
Les techniciens sont très convoités aux fonctions qualité pour les études, les méthodes, les tests et la validation ou encore de fabrication et de maintenance.