Au niveau régional
Formation phare du secteur, le BTS tourisme permet de s'insérer chez la plupart des acteurs du secteur (comme conseiller voyage en agence de voyages, conseiller séjours en office de tourisme, agent de vente dans une compagnie aérienne, réceptionniste dans l'hôtellerie...).
De nombreuses licences professionnelles permettent également de se spécialiser en e-tourisme, en conception de produits touristique...
Mais bien souvent, pour entrer dans le tourisme, il vaut mieux viser une formation en cuisine, en marketing digital, en informatique, en management, en relations commerciales ou en sport qu'en tourisme. D'ailleurs les formations en hôtellerie seraient plus porteuses que celles en tourisme. La maîtrise d'au moins deux langues étrangères dont l'anglais est généralement exigée.
Le niveau bac+5 (master en tourisme, gestion ou commerce) est recommandé pour accéder à des postes à responsabilités, tel que directeur d’agence de voyage, responsable d’hébergement ou yield manager…. Les doubles profils ont la cote : une licence en droit ou en gestion, suivie d'un master en tourisme, par exemple.
En 2018, un Trophée d'innovation a été remis à Mona, la Mission des Offices de Tourisme de la Nouvelle-Aquitaine, pour son projet "La fabrique e-learning". Ce projet permet de mettre à disposition des acteurs du tourisme des moyens de production de contenus de formation à distance et en ligne.
Au niveau national
Elaboré conjointement par l'Institut Montaigne et la CCI Ile de France, plusieurs propositions ont été formulées afin que la France maintienne sa position de leader mondial du tourisme à horizon 2030. La formation fait partie des leviers et plusieurs propositions sont faites dans ce sens : réformer les formations initiales et renforcer la formation continue ; s'appuyer sur les caractéristiques des régions pour créer des filières formation d’excellence ; redéfinir les compétences des métiers du tourisme ; favoriser l'alternance dans les formations post-bac ; adapter les modalités de l'enseignement continu aux particularités secteur ; développer la formation professionnelle dans l'emploi saisonnier.
De son côté, le Conseil de promotion du tourisme a publié un rapport dans lequel il exprime plusieurs recommandations pour faire du tourisme français le numéro 1 mondial à l'horizon 2020. Là aussi, un chapitre est consacré à la formation. Le secteur se caractérise par une profusion de titres ou certifications dont les corpus pédagogiques se recoupent souvent, ce qui rend l'offre de formation peu lisible.
Par ailleurs, certains besoins, qui vont crescendo, sont mal couverts : maîtrise des langues étrangères, sens du service, savoir-faire numérique, culture générale. Pour pallier ces insuffisances, il est proposé de créer trois blocs de compétences modulables et transversales : la pratique des langues étrangères, le sens de l’accueil et les compétences numériques. Ils gagneraient à être intégrés dans toutes les formations consacrées aux métiers du tourisme, quel que soit leur niveau.
Le Conseil recommande aussi d'attirer davantage d'apprenants vers les fonctions d'exécution pour lesquelles il y a des besoins. Les tensions se situent sur les formations avant Bac (niveau V : CAP et IV : Bac Pro) notamment pour les métiers de l’hébergement comme les femmes de chambres.
Le Conseil estime par ailleurs que les formations à distance dans le tourisme devraient être renforcées en direction des "saisonniers" ou "de passage". Des MOOCs et tutoriels en ligne seraient particulièrement pertinents.