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FICHE F 3.1
mai 2024
F. Aides financières et à l'insertion
Dans le champ de l'économie sociale et solidaire, l’entreprise d'insertion est une structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) conventionnée par l’Etat. Elle propose aux personnes qu’elle embauche (ou aux personnes détenues ayant signé un contrat d'emploi pénitentiaire) et qui sont éloignées de l'emploi, un parcours d'insertion par l'activité économique fondé sur une expérience de travail, une formation en situation de production ainsi qu’un accompagnement socio-professionnel individualisé, adapté à leur situation. Voir la liste des EI en Nouvelle-Aquitaine sur le site d'Inaé.La loi Avenir professionnel a ouvert une expérimentation jusqu'au 21/12/23 d'entreprises d'insertion par le travail indépendant pour accompagner toute personne sans emploi en difficultés sociales et professionnelles qui souhaite exercer une activité professionnelle en bénéficiant d'un service de mise en relation avec des clients (plus d'infos).
Le recrutement par une EI est ouvert aux personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières et déclarées éligibles à un parcours d'insertion par l'activité économique sur une plateforme dédiée à l'inclusion :
L'entrée d'une personne en parcours IAE s'effectue, au vu d'un diagnostic de sa situation sociale et professionnelle et de son besoin d'accompagnement renforcé et sur prescription directe de la SIAE ou d'un acteur habilité (voir plus bas).Les personnes détenues peuvent aussi être accompagnée par une EI implantée au sein de leur établissement pénitentiaire, après conclusion d'un contrat d'emploi pénitentiaire avec leur chef d'établissement.
L'entrée d'une personne en parcours IAE au sein d'une EI s’effectue sur prescription d’un acteur habilité ou, après diagnostic individuel, sur auto-prescription de l'EI. La liste des prescripteurs habilités est établie par arrêté. Parmi ceux-ci : France Travail, Cap emploi et les Missions locales, la CAF et les caisses de MSA, les services des conseils départementaux (ASE), les CCAS, les PLIE, la PJJ, les CIDFF, l'AFPA, les PIJ/BIJ, les EPIDE et les écoles de la 2ème chance.Le préfet de département peut habiliter des organismes ne figurant pas sur la liste, pour une durée de 5 ans au plus, renouvelable, après avis du conseil départemental de l'insertion par l'activité économique (CDIAE).La prescription d'un parcours IAE est valable jusqu'à 24 mois. Elle peut être prolongée au-delà :
NB : les personnes agréées par France Travail avant le 1er septembre 2021 sont réputées être en parcours d’IAE. La durée de leur parcours s'apprécie à compter de la date de l'agrément. Un bénéficiaire ne peut pas entrer dans un nouveau parcours dans les 2 ans suivant la fin de son précédent parcours (ou suivant le début de sa suspension dans certains cas).Les prescripteurs peuvent conclure des conventions de coopération avec les EI, pour définir leurs engagements respectifs en matière d'accueil, de suivi et d'accompagnement des personnes déclarées éligibles et favoriser leur accès ultérieur au marché du travail.
Les personnes détenues ne sont pas soumises à ces dispositions.
L'entreprise d’insertion peut adopter la forme juridique de son choix : statut associatif (loi 1901), société anonyme (SA), société à responsabilité limitée (SARL), société coopérative (SCOP, SCIC). L’entreprise d’insertion se situe sur le secteur concurrentiel ; elle produit des biens et services marchands en vue de leur commercialisation.
Les activités économiques qu’elle développe sont variées : entretien et aménagement des espaces verts, bâtiment, récupération-recyclage, nettoyage, activité artisanale, commerce-distribution, restauration, activité industrielle...
La mise en situation de travail sur les différents postes de l'entreprise d’insertion est utilisée pour accompagner individuellement, redynamiser socialement et requalifier professionnellement les personnes qu'elle accueille.
Les salariés en insertion peuvent être embauchés :
La reconnaissance du statut d’entreprise d’insertion est conditionnée par la conclusion d’une convention entre l’entreprise candidate et l’Etat, après avis du Conseil départemental de l’insertion par l’activité économique (CDIAE). Cette convention est signée par le préfet compte tenu de la qualité du projet d'insertion et de l'offre existante pour assurer un développement équilibré des actions d'insertion. Elle peut être pluriannuelle (trois ans renouvelables), les éléments financiers font l’objet d’avenants annuels.
La convention doit présenter le projet d’insertion, notamment les caractéristiques des personnes en difficulté embauchées, les modalités de leur accompagnement et de collaboration avec les organismes chargés de leur insertion sociale et professionnelle. Le cas échéant, elle peut mentionner la détention d'un label attestant de la qualité du projet d'insertion et le champ territorial d'intervention de l’EI lorsque celui-ci dépasse le département.La convention doit aussi indiquer le nombre de postes d'insertion ouvrant droit à l'aide financière, les engagements d'insertion pris par la structure et les indicateurs destinés à rendre compte des actions et des résultats.
La structure porteuse de l’Entreprise d’Insertion peut porter d’autres SIAE : ACI, autre entreprise insertion…. La convention doit alors mentionner l’existence des autres conventionnements au titre de SIAE.
Chaque année, la structure conventionnée doit transmettre ses comptes annuels et un bilan d’activité précisant, pour les salariés en insertion ou les détenus, les actions mises en œuvre et leurs résultats à l’issue du parcours dans la structure.
Le chiffre d’affaires issu de la production marchande constitue la ressource principale de l’entreprise d’insertion.
Par ailleurs, l’entreprise d’insertion reçoit de l’État (via l'ASP) dans la limite du nombre de poste fixée par sa convention :
Ces aides ne peuvent pas se cumuler pour un même poste avec une autre aide à l'emploi financée par l'État.D’autres financements peuvent être mobilisés pour des actions complémentaires d’accompagnement des personnes dans leurs parcours (Collectivités territoriales, France Travail, PLIE, FSE ou financement privé...). Les Entreprises d’insertion peuvent solliciter le Fonds de développement de l'inclusion (FDI) à toutes les étapes du développement de la structure, en fonction des projets : aides au conseil sur le projets de création d'EI, aides au démarrage, au développement, voire exceptionnellement à la consolidation de l'activité.La Région Nouvelle-Aquitaine propose également diverses d'aides aux SIAE (démarrage, développement, investissement productif, conseil, professionnalisation, soutien conjoncturel).
DDETS/PP : coordonnées en Nouvelle-Aquitaine
INAÉ (réseau des SIAE de Nouvelle-Aquitaine)
Article L 5132-1 à 5-1, R 5132-1 à D 5132-10-5-4 et du code du travail ; Décret n° 2018-1198 du 20 décembre 2018 (EI Travailleurs indépendants), Arrêtés des 10/6/05, 3/6/09, 3/10/13 ; Circulaire n°99-17 du 26/3/99, Arrêté du 7/02/20, Décret n° 2021-1128 et Arrêté du 30 août 2021
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