Emploi et insertion professionnelle
Consolider la relation entre l’école et le monde économique
Dans le cadre de rencontres avec les acteurs de l’école, de l’économie et des élus territoriaux des régions académiques dont la Nouvelle-Aquitaine, des freins à la relation éducation - économie et des leviers d’action ont été identifiés.
Quinze propositions ont ainsi émergé pour renforcer les liens entre l’école et le monde économique, dans un rapport remis par Isabelle Bourhis, IGESR et déléguée ministérielle à la relation éducation – économie. Elle insiste sur la
sensibilisation des cadres de l’éducation nationale au monde
économique et
l’accroissement des moyens pour améliorer
l’accompagnement des jeunes.
Dans ce contexte de relance économique de la France, de sa réindustrialisation et d’évolutions des compétences liées aux transitions environnementale et numérique, le renforcement de la relation entre l’école et ses partenaires économiques constitue un enjeu majeur pour la formation de la jeunesse et son insertion professionnelle et poursuit plusieurs objectifs :
- la connaissance du monde économique ;
- un accompagnement renforcé des jeunes dans leur découverte des métiers, leur orientation et leur parcours de formation et la réussite de l’orientation scolaire et professionnelle des collégiens, des lycéens des trois voies et apprentis ;
- le développement de l’alternance et de l’apprentissage au service d’une meilleure insertion professionnelle des lycéens de la voie professionnelle et des apprentis ;
- une offre de formation et des parcours d’études mieux adaptés aux besoins en compétences et une meilleure attractivité des jeunes vers les formations conduisant vers les secteurs économiques des filières stratégiques de France 2030 les plus prometteuses en matière d’emploi.
Le
renforcement de l’animation des territoires via les campus des métiers et des qualifications autour des grandes filières professionnelles fait partie des propositions. La consolidation des liens entre les lycées - établissements d’enseignement supérieur, et toutes formes de regroupement local (CLÉÉ) doit ainsi permettre un changement dans les relations partenariales au service de l’orientation des élèves, de l’offre de formation et de l’insertion professionnelle.
Un
engagement plus fort des entreprises est nécessaire. En matière de stage et de formation en entreprise, les chefs d’établissement, les directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques et les professeurs expriment des difficultés dans la recherche de lieux pour les élèves de 3e et de lycée professionnel, particulièrement sur le niveau seconde et dans les territoires isolés.
La création d’une
fête nationale des métiers sur deux journées et dans tous les lieux de France pourrait permettre d’inviter tous les citoyens actifs et retraités volontaires à évoquer leurs métiers, les entreprises publiques et privées, les artisans et les commerçants volontaires à ouvrir leurs portes, avec le soutien des élus locaux et des réseaux professionnels.
Les personnels de direction des établissements scolaires regrettent pour leur part un
manque d’accompagnement lors de leur prise de poste en lycée professionnel. S’ils disent tout leur intérêt et leur motivation pour ces établissements, ils reconnaissent y découvrir leur complexité, notamment en termes d’offre de formation et de gestion de publics sous différents statuts (formation initiale sous statut scolaire, apprentissage, formation tout au long de la vie).
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