Impacts des changements climatiques sur les métiers, les emplois et les compétences pour les exploitations agricoles

Emploi et insertion professionnelle

Impacts des changements climatiques sur les métiers, les emplois et les compétences pour les exploitations agricoles

Une étude de l'Ocapiat a permis de démontrer les évolutions des impacts attendus du changement climatique sur les métiers de l’agriculture, de la forêt, des entreprises de services et du paysage. La réalité du terrain et l’actualité semble montrer que ces changements sont en train de s’accentuer très rapidement et vont modifier profondément non seulement les modes de vie, mais aussi les conditions de réalisation de l'exercice professionnel.

En lien avec ces évolutions rapides de contexte climatique et de modifications globales des pratiques, il faut trouver et former des formateurs détenant les compétences adéquates et actualisées, qui évolueront rapidement. De même, il est important d’adapter les contenus de formation régulièrement, afin qu’ils correspondent aux situations auxquelles les salariés devront faire face.

Grâce à l’évolution de l’offre de formation mais aussi à des efforts accrus de sensibilisation de promotion, l’objectif de la part des formations adaptées “au changement climatique” pourrait passer de 5% à 20% en 5 ans. En tout cas, la formation aura un rôle central à jouer dans le « pivotement » de la société qui devra s’adapter à de nouvelles conditions et s’inscrire dans un avenir neutre en carbone.

Parmi les 38 500 salariés formés en formation continue en 2021, 3 600 ont assisté à des actions de formation en lien avec le changement climatique. Cela signifie que 9% des stagiaires ont suivi au moins une formation en lien avec le changement climatique.

Des « fiches métiers prioritaires » présentent un état des lieux des principaux enjeux de développement des compétences, la réponse actuelle de l’appareil de formation, pour enfin spécifier le besoin de formation pour le futur.

La part des salariés formés augmente avec le niveau hiérarchique du poste. Ainsi, les salariés des métiers exerçant des fonctions de pilotage et d’encadrement accèdent en moyenne plus à la formation continue. La situation au sein du périmètre agricole est moins évidente.

Alors que dans le secteur viticole, on observe que le chef de culture viticole (19%) à un accès plus important à la formation que le second d’exploitation (11%) et l’agent viticole (10%). Ce phénomène s’explique par le grand nombre de CDD et de saisonniers dans ces secteurs dont l’intégration dans l’entreprise passe souvent par une formation courte permettant d’acquérir les compétences de base nécessaires à l’exercice du métier.

Les métiers de l’élevage sont caractérisés par un accès à la formation continue particulièrement bas et cela pour tous les métiers, à l’exception des agents d’élevage de monogastriques (8%). Le secteur de l’élevage semble privilégier la formation initiale à la formation continue pour acquérir les compétences nécessaires à l’exercice du métier.

Dans le secteur du paysage et des espaces verts, les concepteurs du paysage ont un accès à la formation restreint (12%) par rapport aux autres métiers du secteur. Cela s’explique par le peu de formations liées à la conception disponibles dans l’offre de formation. Hormis ce métier, la relation se vérifie pour les deux métiers restants, à savoir les jardiniers paysagistes accèdent moins à la formation continue que leurs supérieurs hiérarchiques, les chefs d’équipe paysagistes.

Concernant les métiers des exploitations forestières, une majorité des formations de cœur de métier offertes sont très opérationnelles, telles que la conduite de chariots ou d’engins. Les formations agronomiques ou de pilotage sont considérablement moins nombreuses. L’offre destinée aux opérateurs sylvicoles est donc bien plus fournie et explique ainsi l’accès plus développé des opérateurs comparé à celui de leurs supérieurs hiérarchiques.

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