D'ici 10 ans, plusieurs dizaines de milliers d’entreprises de l’industrie, du BTP, de l'artisanat ou du commerce seront à céder. La transmission-reprise des entreprises est ainsi un enjeu majeur de conservation des compétences, des savoir-faire, des emplois, du maintien des activités et des services de proximité, participant à l’équilibre des territoires.

En Nouvelle-Aquitaine, plus de 110 477 dirigeants d’entreprises (TPE) ont plus de 55 ans (chiffres 2021), dans les secteurs de l’artisanat, du commerce, de l’industrie et des services soit 34.40 % du nombre total des entreprises de moins de 10 salariés de la région Nouvelle-Aquitaine.

Si l’âge moyen des artisans est aujourd’hui de 46,3 ans, plus d’un quart d’entre eux sont âgés de 55 ans et plus. Ils sont 38 243 dirigeants et emploient 63 732 salariés en Nouvelle-Aquitaine. Des tensions sur les transmissions sont à prévoir, et pose la question du maintien des activités dans certains secteurs géographiques plus fragiles.

La Région a voté le 17 octobre 2022 la feuille de route « Transmission-Reprise » en Nouvelle-Aquitaine, associant tous les acteurs (consulaires, EPCI, notaires, banques, agents immobiliers, associations, …) et s’inscrit dans deux documents stratégiques :

• la feuille de route Néoterra, ayant pour objectif d’orienter l’ensemble des politiques régionales pour lutter contre le changement climatique et à l’érosion de la biodiversité. Elle vise à accélérer et accompagner les transitions sur l’ensemble du territoire et dans toutes les politiques régionales. L’ancrage territorial au travers notamment de l’économie et des emplois du quotidien, les services de proximité y est central.
• le Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII) 2022-2028, qui a été adopté par délibération du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine en date du 21 juin 2022 ; qui est la déclinaison opérationnelle de Néo Terra pour les enjeux économiques.

La mise en oeuvre de cette feuille de route impliquera une approche transversale des politiques sectorielles touchant les différents pans de l’économie (agriculture, tourisme, industrie, économie sociale et solidaire, économie territoriale…).

Pour répondre à cet enjeu économique et social, elle définit des pistes d’actions prioritaires, visant tout particulièrement à :

• Renforcer le sourcing et la connaissance,
• Favoriser la reprise des entreprises par les salariés,
• Créer un club des acteurs de la transmission-reprise,
• Mobiliser les outils financiers favorisant la reprise.
  

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