Génération 2017 : le parcours des jeunes sortis du système scolaire

Orientation et parcours

Génération 2017 : le parcours des jeunes sortis du système scolaire

Les enquêtes Génération du Céreq analysent les premières années de vie active des jeunes qui quittent le système éducatif. Le Céreq a présenté le 10 mai 2022, les résultats des parcours des jeunes sortis du système scolaire en 2017.

La génération 2017 est plus diplômée et s'insère mieux dans le monde du travail que celle de 2010, même si la crise sanitaire est venue bloquer l'insertion de ces jeunes, et particulièrement des moins diplômés.
De fait, de nombreux jeunes de cette génération sont encore en recherche d’emploi ou en emploi à durée déterminée.
La covid a entraîné pour eux une diminution de leur taux d’emploi, bien supérieure à celle de l’ensemble de la population.
En parallèle, pour 32 % des jeunes leurs conditions de travail se sont dégradées.
Cette Génération est aussi confrontée à une organisation du travail mouvante, avec par exemple, la généralisation du télétravail.

Près de 80 % des sortants du système scolaire en 2017 sont détenteurs au moins du baccalauréat et près de la moitié sont diplômés du supérieur (47 %). Toutefois, l’accès aux études supérieures reste très marqué socialement : les enfants de cadres ont presque dix fois plus de chances d'être diplômés du supérieur que les enfants d'ouvriers (57 % contre 8 %).

Près du quart de cette génération est sortie d’une formation préparée en alternance : 18 % en contrat d’apprentissage et 5 % en contrat de professionnalisation. Les diplômés de licence professionnelle et de CAP sont les plus concernés par l’alternance, surtout dans les spécialités industrielles où elle représente plus de la moitié des diplômés.

Le Céreq propose une typologie des parcours :
  • Un parcours d’inclusion dans l’emploi (emplois à durée déterminée ou Indéterminée) : 83 % des diplômés du supérieur long y sont présents mais la proportion tombe à 57 % pour les diplômés du secondaire et à 25 % pour les non-diplômés.
  • L’exclusion de l’emploi concerne 16 % des jeunes : ce parcours est marqué par un chômage persistant ou récurrent ou des parcours durables hors du marché du travail. Près de 50 % des non-diplômés se retrouvent ici contre 5 % des diplômés du supérieur long.
  • 20 % des jeunes regroupent des trajectoires associant une ou plusieurs périodes d’inclusion et d’exclusion professionnelle. Pour 6 % c’est un parcours avec de la reprise d’études, pour 5 % des sorties de l’emploi vers le chômage, pour 3 % un retrait du marché du travail et 6 % ont un accès tardif à l’activité.
Pour cette génération, les inégalités sur le marché du travail restent très marquées par niveau de diplôme et tendent même à s’accroître : le taux d’emploi des diplômés de Bac +5 est 2,3 fois plus élevé que celui des non-diplômés.

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