Le CET peut être alimenté par des éléments en temps ou en argent, dans les conditions et limites définies par la convention ou l’accord collectif applicable :
1. A l’initiative du salarié :
Dans le cadre de cet accord, le salarié peut stocker autant de jours de congé ou de repos qu’ils le souhaitent. Il peut notamment librement affecter au compte, dans les proportions retenues par l’accord collectif :
- les heures de repos acquises au titre des heures supplémentaires ;
- les jours acquis au titre de la 5ème semaine de congés payés annuels ;
- les jours de repos et de congés accordés au titre d’un accord sur l’aménagement temps de travail ;
- les jours de repos accordés aux cadres et salariés autonomes soumis à un forfait annuel en jours ou des heures de travail effectuées au-delà de la durée prévue par la convention individuelle de forfait dans le respect de la limite du nombre maximal de jours travaillés fixée par l’accord collectif ou, à défaut, de la limite légale de 235 jours ;
- les jours de congés supplémentaires pour fractionnement ;
- les jours de congés conventionnels…
Les repos prévus par la loi pour des raisons de protection de la santé et de la sécurité du salarié ne peuvent pas être stockés sur un CET (repos quotidien et hebdomadaire, contreparties en repos au travail de nuit).
Le salarié peut aussi affecter de l’argent à son CET ; l’accord collectif devant préciser les sources d’alimentation :
- majorations accompagnant les heures supplémentaires ou complémentaires ;
- augmentations ou compléments de salaire de base ;
- sommes perçues au titre de l’intéressement et, au terme de leur période d’indisponibilité, des avoirs issus de la participation et du plan d’épargne ;
- primes et indemnités conventionnelles...
2. A l’initiative de l’employeur : Si l’accord le prévoit, l’employeur peut affecter au compte les heures effectuées au-delà de la durée collective de travail notamment lorsque les caractéristiques des variations d’activité le justifient.
S’il s’agit d’heures supplémentaires réalisées au-delà de la durée légale, elles doivent bénéficier des majorations légales incluses dans la valeur des heures de travail portées au CET.
L'employeur peut aussi, selon l'accord, verser des droits supplémentaires. Ceux-ci ne doivent pas correspondre à des sommes qui seraient, en tout état de cause, due au salarié. L'abondement ne peut pas se substituer à un élément de rémunération.