Compétences et besoins de l'économie
France Stratégie identifie trois axes pour répondre aux enjeux de l’intelligence artificielle
Intelligence artificielle et travail
Par Cap-métiers
L’intelligence artificielle fait partie intégrante de la transition numérique en cours. En complément de la mission confiée par le Premier ministre au député Cédric Villani, qui aborde les questions de la recherche, des politiques industrielles ou de l’éthique, le gouvernement a confié à France Stratégie une mission sur l'impact de l'intelligence artificielle sur le travail.
Dans les trois champs examinés dans ce rapport (transport, banque et santé), des avancées spectaculaires sont annoncées : des véhicules autonomes, des conseillers bancaires automatisés sous forme den robots conversationnels ou "chatbots", des assistants médicaux qui concourent au suivi de la santé et du bien-être au quotidien, au pré-diagnostic et aux propositions thérapeutiques.
Sur la base de l'analyse présentée, le rapport identifie trois axes pour répondre aux enjeux soulevés par l'intelligence artificielle en matière de travail :
- Assurer un bon niveau d'information et d'anticipation des acteurs. Le rapport propose de s'appuyer sur le Réseau Emploi Compétences (REC), la capitalisation et la diffusion des travaux consacrés aux impacts de l'IA sur les métiers et les compétences par secteur. Le REC peut aussi être un lieu d’expérimentations sur les moyens et méthodes à mettre en oeuvre pour développer les compétences nécessaires face au déploiement de l’intelligence artificielle.
- Assurer la formation des travailleurs : former des travailleurs très qualifiés pour produire l’IA, et des travailleurs conscients des enjeux techniques, juridiques, économiques ou éthiques que posent le recours à des outils à base d’intelligence artificielle.
- Renforcer la sécurisation des parcours professionnels dans les secteurs ou sous-secteurs qui seraient fortement impactés. Le rapport préconise le découpage systématique des diplômes ou titres inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) en blocs de compétences pour permettre les transitions et reconversions professionnelles. Il milite pour le renforcement du dispositif de Validation des acquis de l’expérience (VAE).