Orientation et parcours
L’orientation des jeunes : un droit encore fragile
Dans son rapport « Le droit à l’orientation dans l’enseignement secondaire : un droit à déployer pour tous les jeunes », publiée en juin, la Défenseure des droits formule plus de soixante-dix recommandations.
Par Cap-métiers
« Pourtant inscrit dans le code de l’éducation, le droit à l’orientation n’est toujours pas une réalité dans le parcours scolaire des jeunes ». C’est par cette phrase que la Défenseure des droits conclut son rapport publié en juin sur le droit à l’orientation dans l’enseignement secondaire.
Le rapport souligne les fragilités persistantes dans l’accompagnement des jeunes et l’accès à une information claire sur les formations, qualifications, métiers et perspectives professionnelles. Il dresse un état des lieux à 360 degrés :
- Le paysage institutionnel est complexe, marqué par un morcellement des compétences et une dilution des responsabilités entre l’État, les Régions et les établissements.
- Malgré la mobilisation d’une pluralité d’acteurs, l’accompagnement souffre d’un manque de coordination et certains professionnels sont sous-représentés (un psychologue pour 1 200 élèves en moyenne).
- Les élèves se retrouvent seuls face à une information foisonnante mais peu lisible (23 000 formations sur Parcoursup…), ce qui rend difficile un choix éclairé et adapté.
- Les enseignants, peu formés à l’orientation, subissent un turn-over important et les professeurs principaux manquent de temps, de formation et de soutien.
- Les espaces dédiés à l’orientation sont souvent peu accessibles ou méconnus. Les CIO sont en recul — 23 % ont fermé en dix ans — et les CDI, encore sous-utilisés, peinent à jouer un rôle central.
- L’orientation scolaire reste trop souvent subie, en particulier par les jeunes issus de milieux défavorisés en raison des préjugés, des inégalités sociales et territoriales et d'un manque d'écoute réelle de leur parole.
Consulter le rapport.