Baromètre de la formation et de l’emploi : le cap de la confiance
Dans son baromètre 2025, Centre Inffo met en lumière la confiance des personnes interrogées face aux mutations en cours sur l’emploi et la formation.
Par Cap-métiers
Centre Inffo a présenté, lors de son webinaire du 8 avril, les résultats de son 6e baromètre de la formation et de l’emploi. Alors que ces domaines sont en proie à de fortes mutations tant socioéconomiques que technologiques, le capital de confiance des 1621 personnes interrogées par l’institut CSA ne semble pas atteint, puisque 70 % d’entre elles pensent exercer le même métier en 2030.
Une formation professionnelle de mise
Si le niveau d’information sur la formation satisfait 53 % de l’échantillon, il s’avère insuffisant sur le volet du financement pour 43 %. Néanmoins, tout dépend des statuts comme des dispositifs envisagés. Aussi le CSA relève-t-il que les demandeurs d'emploi et les plus de 50 ans se sentent moins bien informés et que Conseil en Évolution Professionnelle (CEP), Pro-A et CLéA apparaissent comme obscurs. Le socle de connaissances et de compétences professionnelles n’est ainsi connu que de 31 % de l’échantillon. À l’inverse, l’apprentissage est connu à 94 % et la VAE à 83 % – 59 % se déclarent d’ailleurs intéressés par cette dernière.
Une reconversion reportée
Seuls 18 % des interrogés préparent une reconversion en 2025, mais la tendance pourrait s’inverser dans les prochaines années. En effet, 29 % des interrogés l’envisagent d’ici deux à cinq ans. Dans ce cadre, l’accompagnement et la formation apparaissent en tout cas à leurs yeux comme indispensables pour respectivement 62 % et 61 % d’entre eux.
L’IA source de paradoxes
Ils sont 53 % à recourir à l’Intelligence Artificielle (IA) dans leur pratique professionnelle, notamment pour rédiger ou rechercher de l’information. Ces outils représentent d’ailleurs une opportunité pour 43 % des personnes interrogées, ainsi qu’un gain de productivité. Pourtant, seuls 38 % déclarent avoir bénéficié d’une formation, alors même que 72 % en éprouvent le besoin (choix des outils, évaluation de l’information, etc.) et que 78 % se préparent à des bouleversements dans leur activité d’ici 2030. Pour près de 80 % des personnes interrogées, le domaine de l’IA manque de formations (voir notre actu).