Compétences et besoins de l'économie

Un risque de décrochage numérique selon l’étude de l'Observatoire Pix

L’Observatoire Pix offre un éclairage unique sur le niveau de maîtrise des compétences numériques des actifs en France dans son étude 2025.

Par Cap-métiers

C’est grâce à l’analyse des évaluations réalisées par les utilisateurs de la plateforme Pix combinée à des données sectorielles et démographiques que l’Observatoire Pix des compétences numériques apporte un éclairage unique sur le niveau de maîtrise des usages du numérique par les actifs en France.

Le constat est clair : alors que le numérique est omniprésent dans le milieu professionnel, une part significative des actifs présente des lacunes dans la maîtrise des outils informatiques et de bonnes pratiques en matière de cybersécurité et de numérique responsable.

Trois actifs sur cinq ne possèdent pas les compétences numériques de base pour un usage efficace du numérique dans leur travail quotidien.

Parmi les cadres, moins de 55 % d’entre eux atteignent un niveau d’autonomie suffisant pour exploiter pleinement les outils numériques et seuls 31% ont un niveau avancé. Un cadre sur trois ne sait pas reconnaître une tentative de phishing.

Un ouvrier sur quatre est réellement autonome avec le numérique et près de 40% d’entre eux sont en grande difficulté, soit deux fois plus que la moyenne des personnes en emploi.

Les seniors sont identifiés comme les plus en difficulté. Deux sur cinq rencontrent des difficultés importantes, et notamment avec les outils collaboratifs.

Enfin, si quasi la moitié des jeunes ont atteint l’autonomie numérique avec des usages spécifiques (réseaux sociaux, algorithmes), l’étude soulève néanmoins un besoin en formation sur des compétences essentielles en milieu professionnel comme le traitement de données, la cybersécurité ou les outils collaboratifs.

Pour reprendre les termes utilisés dans cette étude, au-delà des notions de fracture numérique ou d’illectronisme, ces chiffres mettent en évidence un risque majeur de « décrochage numérique » qui touchent tous les actifs et qui nécessite une mobilisation générale pour garantir une formation continue face à l’évolution rapide des technologies.

Consulter l’étude.