Orientation et parcours
Réorientations précoces : une génération à la loupe
Selon l'enquête du Céreq sur la génération 2017, un quart des jeunes a réalisé une réorientation, aux facteurs divers mais aux conséquences positives.
Par Cap-métiers
Le 6 mars dernier, le Céreq a publié les résultats de son enquête 2023 sur les réorientations précoces des jeunes sortis de formation initiale en 2017, alors que ce phénomène touche un quart d’entre eux.
Dans cette enquête, le Céreq identifie plusieurs facteurs qui ont pu inciter les jeunes à la réorientation, à la fois du côté du marché du travail et de l’emploi, et du côté des aspirations des individus. Ainsi, parmi les motifs de réorientation les plus fréquents, on retrouve l’attirance pour un autre domaine (84 %), la volonté de donner davantage de sens à son travail (77 %) ou encore améliorer ses conditions de travail (67 %).
L’enquête montre notamment l’impact non négligeable des parcours sur les choix de réorientation, poussant les jeunes confrontés à un chômage persistant à envisager des démarches. À l’inverse l’origine sociale constitue un frein à la prise décision, principalement pour les jeunes issus de ménages à dominante ouvrière, moins enclins à envisager une réorientation.
Le Céreq observe également le rôle prépondérant de la perception de l’emploi. Pour les jeunes qui considèrent que leur emploi ne correspond pas à leur formation, la réorientation permet d’échapper à l’insatisfaction. Ces derniers sont donc beaucoup plus nombreux à choisir la réorientation que ceux estimant leur emploi en adéquation avec leur formation (30 % contre 15 %).
Si la réorientation peut revêtir une image négative, le Céreq démontre à travers son enquête qu’elle débouche en réalité sur des conséquences positives sur les jeunes interrogés. En effet au moment de l’enquête, parmi les jeunes ayant vu leur projet de réorientation aboutir, plus de neuf sur dix étaient en emploi, soit une proportion plus élevée que ceux n’ayant pas engagé de démarches (84 %).
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