Orientation et parcours
L’état de l’École 2023 : des disparités territoriales de parcours et de résultats scolaires
Dans sa publication « l’état de l’École », la DEPP relève des inégalités dans l’orientation des collégiens en fonction de leur territoire.
Par Cap-métiers
« Les parcours et résultats scolaires sont différents selon les territoires où résident les jeunes. » C’est un des constats que fait la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), dans sa publication « l’état de l’École », parue en octobre 2023.
L’étude pointe que ces disparités sont liées au contexte géographique et socioéconomique mais également à d’autres facteurs, comme les aspirations des jeunes ou la distance à l’offre de formation. En effet, la DEPP relève que l’indice de position sociale (IPS) moyen des familles est fortement lié avec le score moyen des élèves de 6e en mathématiques et en français.
Cela se vérifie en Nouvelle-Aquitaine : en Gironde, dans les Pyrénées-Atlantiques, les Landes, en Corrèze et en Haute-Vienne, on remarque ainsi qu’un IPS élevé est synonyme de bon résultats scolaires. Au contraire, l’IPS plus faible du Lot-et-Garonne, de la Dordogne, de la Charente et de la Creuse impliquent un score moyen des collégiens moins élevé.
Les conséquences de ces disparités sont multiples, notamment en matière d’orientation scolaire, qui dépend souvent des résultats scolaires et du milieu social des jeunes. Mais un facteur géographique supplémentaire rentre aussi en compte, celui du degré d’urbanisation.
Ainsi, l’étude relève qu’à résultats scolaires et IPS équivalents, les élèves résidant majoritairement dans des communes urbaines denses s’orientent plus fréquemment en seconde générale et technologique. Alors que dans les territoires éloignés des grandes villes, ils se tournent plus souvent vers l’enseignement professionnel.
Ce phénomène s’explique par la diversité et la proximité des formations dans les zones urbaines, qui favorisent les aspirations à des études longues, notamment dans l’enseignement supérieur. Au contraire, dans les zones plus rurales, les parcours d’études et d’insertion professionnelle qui impliquent de longs trajets ou des déménagements, et par conséquent des frais, sont moins envisagés.
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