Orientation et parcours

Recommandations de la Cour des comptes sur le recrutement et la formation des enseignants

La Cour des comptes publie un rapport qui vise à apprécier l’attractivité du recrutement et la qualité de la formation initiale.

Par Cap-métiers

Alors que la profession souffre d’une crise d’attractivité, la Cour des comptes a publié un rapport le 1er février 2023, intitulé « Devenir enseignant : la formation initiale et le recrutement des enseignants des premier et second degrés », dans lequel elle évalue l’attractivité du recrutement, la qualité de la formation initiale et les modalités d’accès dans le métier.

Si la dégradation de l’image du métier d’enseignant, ses conditions d’exercice et sa rémunération pèsent sur son attractivité, la Cour insiste sur le fait que l’articulation entre la formation initiale et le recrutement est insatisfaisante depuis la mastérisation.

En effet, le choix du master préparé a des conséquences sur l’entrée dans le métier : les lauréats de concours issus de master MEEF deviennent fonctionnaires stagiaires à plein temps lors de leur année de titularisation et suivent 10 à 20 jours de formation, alors que les autres lauréats titulaires d’un master disciplinaire, sont en alternance entre un mi-temps de service et un temps de formation à l’INSPE (plus d’infos).

Cette situation de multiplication des voies de formation et de préprofessionnalisation pour devenir enseignant nuit fortement à leur lisibilité.

De plus, la double exigence de détenir un master et d’avoir réussi le concours pour être nommé stagiaire surcharge, pour la Cour, l’année de M2. C’est particulièrement vrai pour les étudiants en master MEEF ayant fait le choix d’un contrat les conduisant à avoir une responsabilité directe d’enseignement sur l’année.

Le rapport précise, par ailleurs, que le ministère recrute des contractuels, avec une exigence de diplôme réduite à bac + 3, pour palier le manque d’enseignants.

On assiste à des risques d’aggravation de la perte d’attractivité de la fonction enseignante pour deux raisons notamment : la perte de lisibilité des voies qui conduisent au métier enseignant, le risque que se développe chez les étudiants l’image d’une formation initiale mal définie, contraignante et qui se conclut, après cinq années d’études, par un concours à la réussite incertaine.

La Cour appelle donc à une refonte des modes de formation et de recrutement des enseignants, et préconise d’aménager les modalités de recrutement dans les académies qui peinent à pourvoir les postes de professeurs des écoles, ou ceux du second degré pour les disciplines en tension.

Parmi les mesures de nature à améliorer le recrutement, la Cour recommande notamment de :

S’agissant d’améliorer la formation initiale, la Cour des Comptes préconise notamment de :
Consulter le rapport et sa synthèse