Orientation et parcours
Réforme du lycée professionnel : des recommandations pour préparer les poursuites d’études supérieures
Dans le cadre de la réforme du lycée pro, 4 groupes de travail se sont concertés. Un des groupes a travaillé plus particulièrement sur les conditions nécessaires pour préparer la poursuite d’études supérieures requises par certains métiers.
Par Cap-métiers
La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, a installé en octobre 2022, quatre groupes de travail nationaux sur la réforme de la voie professionnelle. Les conclusions de ces concertations ont été rendues publiques le 27 janvier 2023 avec la présentation de 247 recommandations (voir notre actu).
Un des groupes a travaillé plus particulièrement sur les conditions nécessaires pour préparer la poursuite d’études supérieures requises par certains métiers. Il propose plus de 50 propositions sur :
L’orientation vers la voie professionnelle
- Engager en amont de l’entrée en BTS et dès le collège un travail de préparation à l’orientation vers la voie professionnelle en apportant une information explicite sur les différentes étapes du parcours
- Développer avec les concours des Régions les dispositifs d’aide à l’information et à l’orientation en les proposant à tous les collégiens
- Faciliter la construction avec les rectorats et les milieux professionnels d’une carte des formations qui puisse être évolutive et plus fluide...
- Rendre effectif l’accompagnement personnalisé et l’articuler aux modules préparatoires à l’insertion professionnelle ou à la poursuite d’études
- Installer en lycée professionnel (LP) une véritable éducation à l’orientation, en l’inscrivant dans l’emploi du temps des élèves
- Faire vivre aux élèves de LP des expériences de mobilité (géographique, internationale) de manière à ce qu’ils développent leur autonomie, leur confiance et leur engagement...
- Faire en sorte que les élèves soient lors des PFMP directement au contact d’activités professionnelles (l’augmentation de la durée des PFMP n’est pas souhaitable)
- Prévoir dans l’organisation pédagogique des phases de préparation aux PFMP et d’exploitation : cette préparation couvre la rencontre avec des professionnels pour présenter leurs entreprises, les métiers, les diplômes et compétences recherchées, les évolutions au sein de l’organisation, les offres de PFMP, l’accompagnement des élèves dans les démarches de recherche, le suivi et l’évaluation des PFMP…
- Monter des projets partenariaux avec les entreprises pour développer la formation initiale et continue des enseignants dans le cadre de l’évolution des compétences et des technologies...
- Poursuivre le développement des cordées de la réussite en BTS à destination des élèves de la voie professionnelle
- Etudier l’opportunité d’une création d’un Bachelor professionnel destiné aux étudiants de BTS et qui aurait pour finalité la préparation à l’insertion professionnelle
- Repenser les diplômes et titres de niveau bac + 1 dans leur finalité d'insertion
- Développer la bi qualification dans des secteurs professionnels en tension en vue de renforcer les compétences tout en s’adaptant aux besoins économiques...
- Tout en laissant aux bacheliers professionnels la possibilité de poursuivre des études à l’université, les inciter davantage à s’orienter vers des formations professionnalisantes courtes et œuvrer assez rapidement pour favoriser des réorientations de la licence vers le BTS
- Explorer dans le cadre des familles de métiers les opportunités de poursuite d’études qui ouvrent des horizons aux élèves dès la classe de 2nde professionnelle afin de mieux préparer les choix d’orientation à l’issue du baccalauréat
- Inscrire obligatoirement dans les emplois du temps des élèves les heures dédiées à l’accompagnement personnalisé ainsi que celles relatives aux modules « préparation à l'insertion professionnelle » et « Préparation à la poursuite d'études »
- Favoriser un apprentissage adapté et progressif et le cas échéant, un allongement ou une modulation de la durée de préparation du diplôme (CAP en 1, 2 ou 3 ans par exemple)
- Revoir la carte des formations selon les territoires en favorisant la mobilité des jeunes, ce qui réduira la distorsion entre formation et emploi. Cela passe par l’activation de leviers comme l’aide au logement, au transport et à la réalisation de PFMP de qualité...