Emploi et insertion professionnelle

L’égalité des chances, jalon des politiques de jeunesse

Un rapport d’information du Sénat pointe la nécessité d’apporter des réponses aux inégalités territoriales, marquées par une forte différenciation des résultats entre urbains et ruraux.

Par Cap-métiers

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Un rapport d’information du Sénat pointe la nécessité d’apporter des réponses aux inégalités territoriales, marquées par une forte différenciation des résultats entre urbains et ruraux. Les caractéristiques liées au territoire d’origine ou au genre pèsent fortement sur le destin des individus, ce qui alimente le sentiment d’une panne de l’ascenseur social.

La mission d'information sur les politiques en faveur de l'égalité des chances et de l'émancipation de la jeunesse a examiné les actions à développer pour réduire les inégalités de trajectoire à chaque stade du parcours des jeunes dans quatre domaines et notamment la recherche d'une plus grande efficacité dans les multiples dispositifs visant l'insertion sociale et professionnelle des jeunes.

Un ensemble hétérogène et foisonnant de dispositifs s’adressent aux jeunes. Plus ou moins bien identifiés par les jeunes et leurs familles, parfois même ignorés de certains acteurs, leur mise en œuvre auprès des publics censés en bénéficier n’est pas optimale. Pour agir en profondeur sur les inégalités, il faut une impulsion politique et une évaluation régulière qui font aujourd’hui défaut.

67 % des enfants de cadres obtiennent un diplôme de l’enseignement supérieur au-delà de la licence, contre seulement 16 % des enfants d’ouvriers. Moins de 2 % des enfants de cadres sont déjà en retard à l’entrée en sixième, contre 7 % des enfants d’ouvriers.
Si ces inégalités sont sensibles tout au long de la scolarité, elles se cristallisent lors du processus d’orientation. Il se limite trop souvent à une sélection, voire un « tri », des élèves, ceux des établissements moins favorisés étant trop fréquemment écartés des voies les plus sélectives.

Le service public de l’orientation ne parvient pas à ouvrir les horizons des élèves, entretenant les phénomènes d’autocensure.
Le mentorat fait diminuer de 30 % le risque de décrochage en première année d’enseignement supérieur et augmente de 18 % les chances d’accéder à un emploi au bout de six mois en fin d’études.

La mission formule ainsi plusieurs recommandations, notamment :