Compétences et besoins de l'économie

Mutations de la construction automobile sur l'emploi et les besoins de compétences

15/01/2019

Résultats d'une étude sur les établissements industriels fabriquant des groupes moteurs propulsion et les impacts sur les métiers de la construction automobile.

Par Cap-métiers

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Une étude menée par l'Observatoire paritaire, prospectif et analytique des métiers et qualifications de la métallurgie, conduite entre juin et novembre 2018 s'est appuyé sur un travail important d'analyse des établissements industriels contribuant à la fabrication des groupes moteurs propulsion ou exposés à d'autres mutations technologiques de la filière.

La baisse accélérée des ventes de véhicules diesel et les évolutions technologiques dans les nouvelles motorisations menacent, à l'horizon 2030, 10 000 à 15 000 postes. Les immatriculations de véhicules diesel pourraient tomber à 13,2 % en 2030 (70 % en 2011, 47 % en 2017, moins de 40 % en 2018) au profit des motorisations hybrides et électriques (24,1 %). Ces évolutions ont déjà des conséquences sur l'industrie "en particulier la fonte d'acier et d'aluminium, l'usinage et l'assemblage de pièces mécaniques spécifiques aux moteurs Diesel", qui sont déjà "confrontés à des baisses de commandes de la part des constructeurs".

Au total, 5 500 emplois sont déjà en situation critique. Les destructions d'emplois ne seront pas compensées par les nouveaux besoins liés aux motorisations dites "propres", sauf si "une véritable filière européenne et française des batteries" est créée.
Grâce aux nouvelles compétences liées aux véhicules électriques, connectés et autonomes, l'industrie automobile aura besoin de 25 000 nouvelles recrues par an entre 2018 et 2022, dont 8 000 ingénieurs, 6 000 techniciens et agents de maîtrise et 9 000 ouvriers formés en intelligence artificielle, Big Data, électronique de puissance ou robotisation.

3 axes d’intervention identifiés ont été identifiés :

• Gouvernance et territorialisation : Agir au plus près des bassins d’emploi avec les acteurs locaux (DIRECCTE, Pôle emploi, etc) ; Assurer une veille permanente sur les évolutions technologiques ; Intégrer les résultats de l’étude dans la réflexion partenariale sur la formation initiale
  
• Politique des branches et de la filière : Ajuster les Certificats de Qualification Professionnelle par la prise en compte des blocs de compétences complémentaires ; Envisager la création et le développement de Certificats de Qualification Professionnelle des nouveaux métiers-clés d’ingénierie ; Développer une ingénierie de gestion des compétences et de parcours professionnels au service des PME ; Consolider les besoins de formation au niveau interprofessionnel ; Promouvoir les innovations de la filière auprès des jeunes
  
• Accompagnement et sécurisation des parcours professionnels : Accompagner individuellement les sites exposés ; Mettre en place des plates-formes locales d’accompagnement des mobilités