1,4 million. Tel est le chiffre avancé par la nouvelle infographie de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), publiée à l’occasion des JNAI programmées en cette rentrée 2024 (voir notre actu), pour décrire l’ampleur du phénomène dans l’Hexagone. Cela représente 4 % des personnes entre 18 et 64 ans, proportion issue de l'enquête de l'Insee sur la formation tout au long de la vie (voir notre actu).

Toutefois, ce document élargit le champ d’étude pour s’intéresser aux personnes éprouvant des difficultés au moment de lire, écrire, comprendre ou compter, autrement dit les compétences de base. Conçu comme un outil de compréhension (notamment des termes) et d’appui aussi bien à la décision qu’à l’action, il brosse le portrait de femmes âgées de plus de 45 ans en majorité et habitant en dehors des grandes villes, même si tout le territoire est concerné. Celles résidant dans les régions des Outre-mers ou dans les quartiers prioritaires de la ville connaissent un risque accru de l’ordre de 2,5 % environ. L’étude souligne qu’une personne sur 10 connaît des difficultés telles que cela l'empêche d’être autonomes dans sa vie quotidienne.

Pour autant, la moitié travaille : pour 70 % d’entre elles, elles occupent un poste d’ouvrier ou d’employé. Néanmoins, plus la situation professionnelle est instable, plus les chances de voir les difficultés maintenues sont grandes. D’ailleurs, 25 % des demandeurs d’emploi de très longue durée s’y trouvent confrontés et il leur est plus compliqué d’effectuer des démarches administratives.

L’ANLCI relève ensuite les facteurs de risque que constituent l’absence de qualification, la situation de famille et le niveau des revenus. Elle établit un lien direct entre précarité et capacité à remédier aux lacunes. En effet, les ménages percevant le RSA ont, par exemple, deux fois plus de risques de se heurter à ces difficultés.

En plus de cette étude, l'agence met différents outils à disposition, dont un semainier thématique, à retrouver sur leur site.

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